Coronavirus : le secteur de l'immobilier en Centre-Val de Loire gravement impacté

Avec la crise sanitaire, le secteur de l'immobilier est lui aussi fortement impacté. Même s'il tourne au ralenti et que les chantiers de construction reprennent petit à petit, agents immobiliers, notaires et promoteurs s'inquiètent pour l'avenir.

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Notaires, promoteurs, agences immobilières,... Depuis le confinement, le secteur de l'immobilier, comme beaucoup d'autres, est à l'arrêt. Pour la FNAIM, la Fédération nationale de l'immobilier, cela représentait au 6 avril dernier au niveau national, 400 millions d'euros d'honoraires restés en souffrance. Près de 3.000 agences immobilières pourraient fermer leurs portes et 20.000 emplois seraient menacés. 

Quelles conséquences pour les transactions immobilières ?

Depuis le confinement, les transactions immobilières comme les actes de vente se trouvaient à l'arrêt, mais le décret du 3 avril 2020 autorise désormais l'acte notarié par comparution à distance, qui permet de finaliser ainsi les ventes qui étaient en cours avant le confinement. Encore faut-il que les notaires soient équipés pour pratiquer la visio-comparution.

Pour Jean-Marc Torrolion, président de la FNAIM, ce décret est une petite lueur d'espoir de reprise : "Il constitue une étape décisive pour le maintien de l'activité économique dans l'immobilier". 

Idem pour les notaires. Selon Jean-François Humbert, Président du Conseil supérieur du notariat : "Le décret permettant la comparution à distance en garantissant les impératifs de sécurité dans la création de l’acte authentique est un moment important qui va faciliter les modes d’exercice du notariat dans le contexte actuel."

Malgré cette légère avancée, il n'en demeure pas moins que beaucoup de clients potentiels refusent encore de signer, n'ayant pas la possibilité de se déplacer pour effectuer une contre-visite, de faire appel à des déménageurs ou encore d'engager des travaux. 

Quelles conséquences pour les agences immobilières ?

À la reprise, il y aura de la casse.

En Centre-Val de Loire, on compte plus de 249 agences immobilères affilées à la FNAIM (1250 sur toute la France). Cyril Decoux est directeur de trois agences à Tours, en l'Indre-et-Loire. Il compte trois salariés dans ses effectifs, qu'il a placés tout d'abord en télétravail, puis en chômage partiel. Mais il s'inquiète particulièrement pour les douze commerciaux indépendants avec qui il travaille et qui eux, n'ont plus de rentrées d'argent : 

Chaque vendredi, j'organise un "visio-apéro" pour garder le contact avec eux. Mais on est tous à l'arrêt. Tant que les clients potentiels ne pourront pas avoir de dérogation de sortie pour visiter les biens, on ne pourra rien faire.

Cyril Decoux possède la trésorerie nécessaire pour tenir quelques mois, mais bon nombre de petites agences pourraient mettre la clé sous la porte. Quant à la reprise, il risque d'y avoir une grosse activité et les taux d'intérêt pourraient remonter, tout comme les prix des biens également. 

Quelles conséquences pour le BTP ?

En région Centre-Val de Loire, le BTP (promoteurs, entreprises, artisans, architectes,...) fait vivre environ 52.000 personnes. Depuis la crise sanitaire, 29.000 personnes sont en chômage partiel. Tout s'est arrêté, mais sous la pression du Gouvernement, les chantiers reprennent petit à petit en respectant les conditions de sécurité pour protéger les ouvriers.

Ivain Le Roy Liberge est directeur général de Sully Immobilier basé dans le Loiret, et Président de la Fédération des Promoteurs immobiliers en région Centre-Val de Loire. 

L'enjeu principal, c'est le redémarrage des chantiers en cours. Ce qui est plus inquiétant, c'est l'impact économique que le secteur va subir dans les six mois qui suivent, puisque nous n'aurons pas de nouveaux contrats.

Le promoteur demande donc à l'Etat d'être un "facilitateur", de raccourcir les délais administratifs d'obtention de permis de construire :

On espère que l'Etat nous donnera les moyens de redémarrer fort, ajoute le promoteur optimiste. 


 
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