Des centaines de cigognes ont été aperçues dans le ciel de Blois le 6 septembre. La migration des cigognes est-elle le signe d’un automne précoce ? En tout cas, ce début de migration coïncide avec un refroidissement de l’atmosphère.
Le flot d’échassiers observé au-dessus du Blésois samedi dernier coïncide avec un rafraichissement des températures. Est-il le marqueur de la fin de l’été ?
“Ces oiseaux migrateurs sont calés sur la météo, et le rafraichissement observé a dû décider ce groupe à rejoindre son lieu d’hivernage. Mais d’autres individus sont susceptibles de traverser la région plus tard” explique François Beaujouan de la LPO du Loir-et-Cher.
Malheureusement, aucune hausse des températures n’est annoncée d’ici le 1er jour de l’automne, le 21 septembre. Il faut sans doute s’attendre à découvrir des milliers d’oiseaux prendre le chemin de contrées plus hospitalières dans les semaines qui viennent.
La population de cigognes en progression
Blois est une étape sur leur route migratoire en direction du sud de l’Europe : l’Espagne, le Portugal ou encore la France méridionale où il arrive que les cigognes blanches choisissent d’hiverner et même de se sédentariser.
Espèce menacée dans les années 70, l’espèce s’est reconstituée à la faveur de mesures de protection. La Ligue de Protection des Oiseaux a négocié avec EDF l’installation de plateformes sur les pylônes pour permettre aux échassiers de nidifier en toute sécurité. “L’énergéticien a bien jouer le jeu ainsi que les collectivités. Les mairies en Alsace ont par exemple renforcé les structures qui accueillait les nids dont le poids atteint a minima 200 kilos“ souligne François Beaujouan.
En 2024, la LPO a décompté 5 000 couples de cigognes blanches sur l’hexagone.