Dans la nuit de samedi à dimanche, les horloges reculeront d'une heure, passage à l'heure d'hiver oblige. Ça pourrait bien être la dernière fois.
Comme tous les six mois, il va falloir changer d'heure. Cette fois donc, il faudra reculer d'une heure ses horloges. En clair, dimanche, à trois heures du matin, il sera en réalité deux heures. Ces passages de l'heure d'été en heure d'hiver et inversement, très largement impopulaires, bouleversent deux fois par an et depuis plus de 40 ans, le rythme des Français. "L'objectif du changement d'heure est principalement de faire correspondre au mieux les heures d'activités avec les heures d'ensoleillement pour limiter l'utilisation de l'éclairage artificiel", indique sur son site la Direction de l'information légale et administrative.
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Fin du changement d'heure en 2019
Instauré une première fois en France le 19 mars 1917, le changement d'heure est abandonné le 14 août 1945 après la Libération, puis rétabli en mars 1976 pour limiter la consommation d'énergie, à la suite du premier choc pétrolier. Mais cette nuit, le passage à l'heure d'hiver sera peut-être le dernier : la Commission européenne entend y mettre fin en 2019. A chaque pays de décider quelle heure il souhaite conserver. En France, le monde agricole plaide pour le maintien de l'heure d'hiver, plus proche de l'heure solaire.
"Il faut discuter pour voir les voir effets concrets sur la vie quotidienne et sur les dépenses d'énergie", a déclaré vendredi le ministre de la Transition écologique François de Rugy sur France 2. Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), qui avait lancé en 2006 une étude d'évaluation des impacts énergétiques du régime d'heure d'été, actualisée en 2009, "le changement d'heure permet des économies d'énergies et de CO2 réelles mais modestes, pour un coût quasi-nul de mise en œuvre". En 2010, elle chiffrait les gains sur l'éclairage à 440 GWh, soit l’équivalent de la consommation en éclairage d’environ 800.000 ménages, grâce au passage à l'heure d'été.
