Le vol de deux canons en bronze d'une tonne au château d'Apremont-sur-Allier, avait défrayé la chronique en novembre 2021. Les pièces ont été retrouvés quatre mois plus tard chez un ferrailleur de Saône-et-Loire. Mais le mystère reste entier.
C'est un scénario digne d'un film de braquage. Le 9 novembre 2021, deux cloches pesant une tonne chacune et remontant de l'époque du règne de Louis XIV avaient été dérobées au château d'Apremont-sur-Allier, sans un bruit.
Le vol avait crée l'émoi au sein du village. Ces deux canons sont des pièces rares, acquises par l'industriel Eugène Schneider et déplacées du Creusot à Apremont avant la guerre pour les protéger. "Ça me rend toujours triste de savoir qu'une belle pièce est dans les mains de gens qui peuvent en faire n'importe quoi", se désolait, chez France 3, Elvire de Brissac, la propriétaire du château et petite-fille d'Eugène Schneider, le lendemain du vol.
Découverts à une centaine de kilomètres du château
Elle peut désormais souffler. Selon nos confrères du Berry Républicain, les deux canons ont été retrouvés par les enquêteurs de gendarmerie à une centaine de kilomètres de là, dans une ferraillerie de Saône-et-Loire, en mars 2022.
C'est l'entreprise de collecte et de recyclage de déchets industriels qui a elle-même prévenu les autorités. La société, étonnée de découvrir le dépôt de quatre morceaux de canons sur son site, a alerté les gendarmes.
Les pièces ont en effet été coupées en deux, comme le confirme au Berry Républicain, Pierre-Armand Hurstel, le co-gestionnaire du domaine : « Les canons sont en très mauvais état. Ils portent des traces de raclement et, surtout, ils ont été coupés en deux, dans la largeur. »
Les pièces sont désormais entre les mains d'experts de la fonderie de Coubertin, installée à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, dans les Yvelines pour être restauré.
Un épais mystère et des questions en suspens
Le mystère qui entoure ce vol est pourtant loin d'être résolu. D'innombrables questions restent, pour l'heure, sans réponse : qui en voulait à ses canons ? Combien étaient-ils ? Que comptaient-ils en faire et pourquoi les canons ont-ils été jetés ? Et surtout, comment ont-ils fait pour déplacer ces monstres de bronze, sans que personne ne s'en aperçoive ?
L'enquête est toujours en cours, les gendarmes arriveront peut-être à faire toute la lumière sur cette histoire pour le moins rocambolesque.