Elections sénatoriales : qui sont les candidats en Centre-Val de Loire ?

Dimanche 27 septembre, le Sénat renouvellera la moitié de ses membres sur 348. Ce sont 87 000 grands électeurs qui vont participer à ce vote. En région Centre-Val de Loire, les départements de l'Indre, du Cher et de l'Eure-et-Loir sont concernés.

Tous les trois ans, le Sénat renouvelle la moitié de ses membres. Avant la dernière ligne droite de dimanche 27 septembre, voici la présentation des 22 candidats (6 dans le Cher, 8 dans l'Indre et 8 en Eure-et-Loir) de la région Centre-Val de Loire pour les trois départements concernés par ces élections sénatoriales.
 

Cher : deux sièges de sénateurs à pourvoir au scrutin majoritaire, 6 candidats  


• Rémy Pointereau (Les Républicains), exploitant agricole de profession, il a été conseiller régional au début de sa carrière, ensuite président du conseil général du Cher et enfin maire de Lazenay de 2008 à 2017. Depuis 2017, il est premier questeur du Sénat. Il a beaucoup travaillé sur la revitalisation des territoires ruraux. Suppléante : Jacqueline Campion. 
• Marie-Pierre Richer (LR). En mars 2019, elle récupère le siège de sénateur de François Pillet, nommé au Conseil constitutionnel. Présidente de la communauté de communes du Dunois pendant 10 ans, elle est devenue conseillère départementale du canton de Dun-sur-Auron. Elle a travaillé notamment sur l'illectornisme et l'inclusion numérique dans les territoires. Suppléant : Laurent Pabiot. 


• Jean-René Coueille (Rassemblement national), secrétaire départemental du Rassemblement national. Il a notamment mené la contestation du projet éolien de la commune de La Chapelotte, avant de se présenter aux municipales avec la "Liste pour l'intérêt général". Critique virulente d'Emmanuel Macron, "ensauvagement de la société", il suit la ligne directrice tracée par Marine Le Pen. Suppléante : Isabelle Bichler. 
 

• Laure Grenier-Rignoux (Parti communiste français). Maire de Foëcy, elle fait campagne contre la suppression des services publics et la centralisation, et soutien l'agriculture de circuits courts. Suppléant : Jean-Pierre Charles. 
• Serge Méchin (Parti Socialiste), conseiller régional et président du Pays Loire Val-d’Aubois. Il fait notamment partie de la commission éducation et de la commission finances. Cet été, l'élu a fait un large tour du Cher pour signer des conventions de soutien aux associations et aux collectivités. Suppléante : Julie Ferron. 


• Philippe De Martimprey (Europe Ecologie-Les Verts), agriculteur de profession, porte-parole de la Confédération paysanne, il fait de la transition écologique sa priorité. Suppléante : Marie-Thérèse Petit.
 

Indre : deux sièges à pourvoir au scrutin majoritaire, 8 candidats


• Frédérique Gerbaud (LR). Elle est devenue la première femme sénatrice du département en décembre 2016, en remplaçant Louis Pinton après son décès. Attractivité du territoire et défense de l'hôpital public sont ses thèmes de campagne. Suppléant : Roland Caillaud. 
• Jean-Yves Hugon (DVC), deuxième adjoint au maire de Châteauroux, il a confié à nos confrères de la Nouvelle République qu'il aurait renoncé si un membre de l'équipe municipale l'avait souhaité. "Je sais qu’il faut avoir de l’égo et de l’ambition pour faire de la politique, mais j’ai toujours été loyal". Il s'est positionné pour l'augmentation des indemnités des maires dans les petites communes. Suppléante : Maryse Rouillard.


• Nadine Bellurot (DVD), maire de Reuilly, sa candidature a été une surprise pour son équipe municipale. Elle souhaite représenter la ruralité jusqu'aux plus hautes instances et plaider pour plus d'équipements et de décentralisation. Suppléant : Pascal Couturier.


François Avisseau (PS), professeur d'histoire agrégé, François Avisseau est à 30 ans largement en-dessous de la moyenne d'âge des candidats. Maire de Chantôme, il a déclaré à France Bleu : "Cette voix des petites communes, c'est le Sénat, d'après la Constitution, qui a vocation à la faire entendre." Suppléante : Sophie Cazé.


• Jean-Luc Labbé (PCF), adjoint au maire d'Argenton-sur-Creuse. Faire de l'eau un bien commun, mieux protéger les femmes face aux violences, recruter massivement dans la fonction publique, rétablissement de l'ISF... Il porte tous les thèmes chers à la gauche. Suppléante : Danielle Faure. 


• Paul Thore (DIV). Son thème de campagne : la "crise de la confiance" entre les Français et les politiques, aggravé selon lui par le gouvernement Macron. Il a participé aux toutes premières manifestations de gilets jaunes, quand le mouvement était cantonné à des revendications sociales et financières. Suppléante : Laura Baudat.


• Thierry Damien (LREM), Porter la loi 3D (Différenciation, Décentralisation, Déconcentration), celle sur la dépendance, et s'investir sur le maillage médical des territoires ruraux... Nombreux sont les thèmes sur lesquels Thierry Damien s'est positionné. Il a été 10 ans président de l'association Familles Rurales, qui va de l'économie sociale à la prévention de santé. Suppléante : Carole Dubrulle-Bodin.
• Mylène Wunsch (RN), secrétaire départementale de son parti, elle a été battue aux municipales de Châteauroux, où elle siège comme conseillère municipale d'opposition. Elle avait fait de l'insécurité son thème de campagne principal, et l'attractivité de son territoire. Taxée de racisme après un tweet sur la France Insoumise, elle a vertement démenti ces accusations. Suppléant : Dominique Lanyi. 


Eure-et-Loir : trois sièges à pourvoir au scrutin proportionnel, 8 candidats 


• Albéric de Montgolfier (DVD). Déjà sénateur, il est particulièrement attentif à la question de la relance économique. Il est d'ailleurs rapporteur général de la commission des finances de la haute assemblée. Sur l'exercice 2015-2016, il a été l'un des élus les plus assidûs du Sénat. Il a soutenu plusieurs propositions de loi dans le sens d'un "renforcement des libertés locales". Suppléante : Chantal Deseyne. 
• John Billard (DVC) Maire de Favril depuis 2008 et vice-président de l’association des maires ruraux. Il va sans dire que la défense de la ruralité est primordiale pour lui. "Il est vrai que nombre de candidats parlent, pensent, vivent ruralité, a-t-il commenté auprès de Mag Centre. Maintenant faut-il encore en être légitime et avoir combattu". Il est spécialisé sur les questions numériques. Suppléante : Sylvie Honneur-Bûcher. 


 Daniel Guéret (DVD) Adjoint au maire de Chartres et homme fort de la droite locale, il se revendique "gaulliste". Défense de l'identité du département, soutien à la transition énergétique, il veut "incarner un trait d'union" entre les territoires urbains et ruraux. Suppléante : Marie-Christine Loyer.
• François Huwart (DVG), ancien secrétaire d’État au commerce extérieur de Lionel Jospin et maire de Nogent-le-Rotrou jusqu’en 2020, il plaide pour plus de pluralité au Sénat, largement teinté à droite. "Ma priorité ira à la réforme des dotations et de la fiscalité locale" a-t-il affirmé à L'écho Républicain. Suppléante : Michèle Bonthoux. 


• Aleksandar Nikolic (RN). Jeune candidat malheureux (33 ans) à la mairie de Saint-Rémy-sur-Avre, il disait voir l'avenir de la France à travers trois enjeux : "redonner une définition claire à la nationalité française", "le défi des nouvelles technologies" et "faire face à l’islamisme". Délégué départemental du RN. Suppléante : Emilie Lavault.


• Estelle Cochard (EELV) "Eure-et-Loir Ecologie", conseillère régionale des Verts et responsable d'équipe chez Pôle Emploi, elle veut porter les enjeux environnementaux sans en faire un ennemi du développement économique ou de l'industrie française. Localement, elle s'est positionnée contre la tranformation de la RN 154 en autoroute, ce qui la transformerait en voie payante. Suppléant : Jean Bernard Gramunt. 


Gisèle Quérité (PCF). Lutter contre une "présidence des riches", tel est l'objectif de Gisèle Quérité. Elle milite pour la gratuité des masques, pour un conditionnement des aides aux entreprises et pour l'augmentation des salaires et des minima sociaux. Suppléant : Michel Roy. 
 Gilles Gallienne (DIV). Ce conseiller municipal à Cloyes-les-Trois-Rivières ne souhaite pas être associé à parti politique. Plutôt que de s'avancer sur ses positions, Gilles Gallienne renvoie sans cesse à la valeur de la concertation et des bonnes idées. Suppléante : Corinne Fichet. 


Le Sénat : comment ça marche ? 



Aux termes de l'article 24 la Constitution, le Sénat, appelé la "Haute assemblée",  assure la représentation des collectivités territoriales de la République. Codétenteur du pouvoir législatif avec l’Assemblée nationale, la Chambre haute du Parlement dispose de pouvoirs moins étendus que ceux de la Chambre des députés (Chambre basse) où siège la majorité parlementaire.

Contrairement aux députés, les 348 sénateurs sont élus au suffrage universel indirect par environ 162.000 grands électeurs élus eux au suffrage universel direct (députés, conseillers départementaux et régionaux, maires et délégués des conseils municipaux,...). Dans chaque département, les sénateurs sont élus par un collège électoral de grands électeurs formé d'élus de cette circonscription. 

Un sénateur est élu pour un mandat de 6 ans. Depuis 2011, le Sénat est renouvelé par moitié tous les trois ans. Le nombre de sénateurs élus dans chaque circonscription varie en fonction de la population (1 sénateur pour la Lozère, 5 dans le Bas-Rhin et 12 à Paris).

Chaque renouvellement permet d'élire environ la moitié des sénateurs répartis en deux séries. La série 2 qui comporte 178 sièges sera renouvelée lors des élections sénatoriales du 27 septembre 2020 (87.000 grands électeurs). Les 170 sièges de la série 1 ont été renouvelés en septembre 2017.


Le mode de scrutin


Selon le nombre de sièges à pourvoir, les sénateurs sont élus au scrutin majoritaire à deux tours (circonscriptions désignant 1 ou 2 sénateurs) ou au scrutin de liste à la représentation proportionnelle (circonscriptions désignant 3 sénateurs ou plus.)

Ce mode de vote indirect est difficile à comprendre pour le grand public, d'autant plus qu'il diffère selon la taille du département. 

Le Sénat en sept chiffres


172 : c’est le nombre de sièges renouvelables aux élections sénatoriales du 27 septembre, sur les 348 que compte l’hémicycle.

63 : c’est le nombre de départements et de collectivités concernés par les élections sénatoriales du 27 septembre.

34 et 29 : le mode de scrutin diffère selon la population du département ou du territoire. Dans 34 circonscriptions, là où sont élus un ou deux sénateurs, un scrutin majoritaire à deux tours sera nécessaire. Dans 29 autres circonscriptions, où sont élus au minimum trois sénateurs, un scrutin proportionnel est la règle.

60 : c’est le nombre de femmes dont le mandat est remis en jeu (sur les 115 que comprend le Sénat). Chez les hommes, le chiffre atteint 112 (sur un total de 227).

24 ans : c’est l’âge minimum requis pour se présenter à une élection sénatoriale. Avant 2011, l’âge d'éligibilité était fixé à 30 ans.

7 : c’est le nombre de groupes politiques que compte actuellement le Sénat : le groupe Les Républicains (LR), le groupe Socialiste et républicain (SOCR), le groupe Union Centriste (UC), le groupe La République En Marche (LaREM), le groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen (RDSE), le groupe Communiste, républicain, citoyen et écologiste (CRCE) et le groupe Les Indépendants – République et Territoires (LI-RT). Le groupe RDSE, à majorité radicale, est le plus concerné par le renouvellement : 56,5 % (13 sièges sur 23) de ses effectifs sont remis en jeu. À l’inverse, le groupe CRCE (communiste, républicain, citoyen et écologiste) sera le moins concerné : seulement 3 des 16 sièges que compte le groupe sont renouvelés en septembre (18,8 % des effectifs).
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