La région avait déjà innové dans plusieurs dispositifs à caractère social, comme la gratuité des transports scolaires ou des manuels. À partir de cette rentrée, elle met en place, dans les lycées, une tarification différenciée des cantines, selon le revenu des parents. Le but est de permettre aux jeunes qui grandissent dans les milieux les plus défavorisés et qui fréquentent moins la restauration scolaire, de bénéficier de repas équilibrés.

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Le tarif social dans les cantines, beaucoup d’écoles primaires qui sont sous la responsabilité des communes le pratiquent déjà. Mais dans les collèges gérés par les départements et dans les lycées gérés par les régions, le principe est beaucoup plus difficile à mettre en place, car il demande un gros travail administratif à une échelle beaucoup plus grande.

Ces dernières années, l’Ile-de-France et la Bretagne l’ont mis en place. Depuis cette rentrée, le Centre-Val de Loire le développe dans une trentaine d’établissements avant de le généraliser à partir de la rentrée de septembre 2025.

Un tarif qui s’échelonnera de 3,30€ à 5€ maximum

Jusqu’à présent, les familles payaient toutes le même prix, quel que soit leur niveau social, mais il pouvait être différent d’un établissement à l’autre. À terme, à niveau social équivalent, tout le monde paiera partout un même tarif qui s’échelonnera de 3,30€ à 5€ maximum. Le système a déjà été expérimenté lors de l’année scolaire précédente dans 3 établissements à Hanches (28), Dreux (28) et Vierzon (18) où le proviseur Sacha Suman a constaté des effets positifs.

Nous avons eu une augmentation d’une centaine d’élèves fréquentant la cantine, de 700 environ à 800 en moyenne alors que les effectifs du lycée n’ont pas augmenté. Et on sait que ce tarif plus incitatif profite aux plus modestes.

Sacha Suman, proviseur de lycée à Vierzon

"À Vierzon, 70% des élèves bénéficient des deux tarifs les plus bas de la grille qui en compte 4. Et on incite tout le monde à s’inscrire dans le système, car même ceux qui y mangent rarement doivent profiter d’un tarif plus juste, " explique Monsieur Suman. 

Une application pour s’inscrire 

Cette évolution de tarification des cantines a nécessité un gros travail de l’équipe de gestion qui a dû accompagner les familles pour s’inscrire dans une application baptisée Turbo Self. Elles doivent notamment donner un accord pour que le site des impôts soit directement interrogé par l’application. Si certaines ont initialement connu quelques bugs informatiques lorsque deux élèves portaient le même nom, le système donne globalement satisfaction.

Je trouve le nouveau système plus juste et l’application très pratique, explique Barbara Saubestre, du Groupement des parents indépendants. Le fait que le service des impôts soit directement interrogé par le logiciel nous simplifie les choses.

Sacha Suman, proviseur de lycée à Vierzon

La contrepartie du système est que les élèves doivent utiliser leur téléphone pour présenter un QR code devant une borne. Mais les rares qui n’en ont pas, peuvent utiliser une carte.

Cette organisation a été jugée suffisamment fiable pour que le conseil régional ait voulu l’étendre à une trentaine d’établissements dès cette rentrée, en attendant deux autres vagues pour un déploiement complet en janvier puis septembre 2025.

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"Nous faisons ce déploiement en trois phases, car nous devons accompagner les équipes des lycées qui craignaient une surcharge de travail", explique Carole Canette, vice-présidente du Conseil régional en charge des lycées. "Nous sommes vraiment satisfaits de réduire les tarifs qui passeront de 4,40€ en moyenne à 3,30€ pour les plus modestes."

Les familles les moins fragiles paieront un peu plus qu’avant soit 5€ mais ce ne sont pas elles qui paieront pour les autres. Le coût réel d’un repas est d’environ 10€. C’est donc bien la collectivité qui prend en charge l’essentiel, ce qui va coûter 1 million d’euros supplémentaire chaque année à la région.

Carole Canette, vice-présidente du Conseil régional en charge des lycées.

Cette évolution élaborée de longue date aurait toutefois pu devenir caduque si le Nouveau front populaire avait pu créer un gouvernement, car son programme prévoit la gratuité de tout l’environnement scolaire : cantines, transports, manuels, etc. En cas de changements d’alliances à l’Assemblée nationale, le sujet pourrait revenir d’actualité.

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