Été sec : la région Centre Val de Loire peut compter sur ses réserves d'eau souterraines, pas sur ses riviéres

Après un été pratiquement sans précipitation, la région Centre Val de Loire connaît quelques restrictions ponctuelles de l’usage de l’eau des rivières. Si globalement, les réserves d’eau souterraines sont correctes, les situations sont nuancées selon les nappes.


Ce ne sont pas les faibles pluies de ces derniers jours qui vont changer la tendance de fond d’un été particulièrement sec.
 L’absence de pluviométrie conséquente en juillet, août et septembre sur le périmètre de la région Centre Val de Loire affecte les nappes souterraines et les cours d’eau.

La géologie du Centre Val de Loire nous dote de réserves d’eau enfermées dans le socle calcaire du bassin parisien. L’évolution de cette ressource aquatique varie selon la profondeur des nappes.


La plus grande réserve d’eau souterraine de la région est située en Beauce. Elle est assez profonde pour ne pas être trop influencée par la sécheresse, d’autant plus que la reconstitution de cette nappe a été excellente cet hiver. Il en est de même dans le secteur de Chartres où les inondations ont permis une bonne recharge des réserves avant l’été.
Par contre, la Sologne, la champagne Berrichonne et la forêt d’Orléans sont fragilisées par l’absence de pluie ces derniers mois. Ces nappes affleurent à la surface et varient en fonction de la pluviométrie récente. Pour ces secteurs, la baisse du niveau des nappes se traduit par le tarissement du soutien au cours d’eau.


Pour suivre l’état des réserves des nappes en région Centre Val de Loire : 

http://sigescen.brgm.fr/

Explication sur ce phénomène avec Damien Salquébre, hydrogéologue au BRGM Centre Val de Loire :
Damien Salquébre Hydrogéologue ©F3CVDL



Et la Loire ?

Le niveau de la Loire se joue loin de la région Centre Val de Loire. C’est la pluie sur l’immense bassin versant de la Loire et des ses affluents qui dicte le niveau du fleuve royal. 

En ce mois de septembre 2018, on constate que l’absence de pluie a concerné aussi les régions Bourgogne, Auvergne et Limousin.
 Si en septembre, le débit actuel de la Loire reste de 83 m3/s (moyenne de la période 121) à Orléans, cela pourrait encore être pire.
 Le déficit de pluviométrie sur le bassin versant de la Loire devrait se traduire par un niveau encore plus bas.
Si la Loire n’est pas un fleuve de sable avec un filet d’eau, c’est grâce aux lâchers des barrages de Villereste et Naussac.
 En maintenant ce niveau d’étiage à la demande et selon les prescriptions de l’Etablissement Public Loire, les barrages évitent une trop forte dégradation de l’environnement aquatique (faunes et flores). L’objectif de l’ouverture des vannes des barrages est aussi « de maintenir l’usage de l’eau », c’est-à-dire les pompages agricoles et surtout le refroidissement des centrales nucléaires qui ont un besoin impératif de l’eau de la Loire.

 
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