Le ministère des Transports a accepté de prendre en charge la moitié des coûts de travaux sur la petite ligne reliant Chartres à Courtalain. Environ 300 000 passages y sont répertoriés chaque année.
Dans le rapport sur l'avenir du transport ferroviaire, la ligne Chartres-Courtalain fait partie de ces "petites lignes" dont Jean-Cyril Spinetta ne pouvait imaginer la sauvegarde - le coût de leur maintien étant, selon l'auteur du rapport, trop élevé compte tenu du nombre de voyageurs.
Si le gouvernement a finalement décidé de ne pas retenir sa proposition de réforme des petites lignes dans son projet concernant la SNCF, le tronçon reliant les deux villes reste problématique : les voies ne sont pas en bon état, et la baisse de vitesse des trains était programmé pour 2019. Limité à 40 km/h, le passage des rames serait devenu moins intéressant pour les voyageurs qu'un trajet en voiture.
Le député Philippe Vigier et le président du Conseil régional François Bonneau se félicitent, mercredi dans un communiqué, d'avoir - difficilement - obtenu les crédits nécessaire pour effectuer de premiers travaux sur les voies. "Les travaux à réaliser en 2019 sont estimés par SNCF Réseau à près de 12M€, une seconde tranche complémentaire de 28M€ devant ensuite être réalisée ultérieurement", expliquent les élus. En négociation avec le ministère des transports, ils ont finalement débloqué de l'État la somme de 5,5 millions d'euros, suffisante pour financer la première partie des travaux - dont la moitié sera tout de même supportée par le Conseil régional.
Une baisse de fréquentation
Pas suffisamment entretenue par l'état et la SNCF, selon le Conseil régional, la ligne fait face depuis au moins trois années consécutives à une baisse de sa fréquentation. 6 016 voyageurs prenaient le train en gare de Courtalain en 2014, contre 4 650 en 2016 selon la SNCF. Les chiffres augmentent de manière importante dans les stations plus proches de Chartres : 144 410 voyages en gare d'Illiers Combray en 2014, sensiblement le même nombre de passagers en 2016.
Les premiers travaux, désormais financés, devraient permettre d'annuler la baisse de vitesse prévue. Pour les 28 millions d'euros de travaux restant, aucun financement n'est pour l'instant défini : il faudra attendre 2021 et les nouveaux Contrats de plan État-région pour savoir s'ils seront effectués.