C'est une affaire que nous vous révélions en exclusivité ce lundi 13 février, une enquête judiciaire a été ouverte après le décès suspect d'une patiente à la clinique Saint-François de Mainvilliers.
Suite à la diffusion de notre reportage, une deuxième victime vient de se manifester. Opérée de l'estomac par le même chirurgien que la patiente décédée, elle a subit de graves complications.Vanina a aujourd’hui 39 ans. En avril 2011, elle est opérée de l’estomac à la clinique saint François de Mainvilliers.Le jour de sa sortie elle se sent fiévreuse mais les médecins l’autorisent tout de même à rentrer chez elle.
Trois jours plus tard, elle est au plus mal et appelle les secours :
"Le Samu disait : "Non il ne faut pas qu’elle s’endorme, laissez-là éveillée jusqu’à ce qu’on arrive", et dès que je suis arrivée au Coudray, ils n’ont pas cherché à comprendre. Ils m’ont déshabillée et après je ne me rappelle plus de rien jusqu’à mon réveil... six jours plus tard".
Réopérée par le même chirurgien
Vanina vient de tomber dans le coma. Les médecins de l’hôpital du Coudray où elle a été conduite en urgence, diagnostiquent une grave infection et appellent son chirurgien pour venir la réopérer sur place:"Les médecins ne savaient pas ce qui avait été fait donc il est venu dans les locaux du Coudray ouvrir ce qu’il avait fait pour nettoyer. Il n’a pas pu récupérer ce qu’il avait fait comme bêtise. On me parle d’accident mais moi j’appelle ça une bêtise".
Durant l’intervention, elle fait une crise cardiaque mais l’équipe médicale parvient à la réanimer.
Un accident postopératoire
Après avoir frôlé la mort à deux reprises, Vanina engage des démarches pour faire reconnaître un accident postopératoire et obtient gain de cause auprès de l’ONIAM, un organisme d’indemnisation."Par la suite je suis restée hospitalisée un an, ai subit 10 opérations .. . je ne pensais pas qu’l y aurait des complications à ce point là".
Un témoignage qui fait écho à l’affaire de Fanny, opérée en juillet par le même chirurgien à la Clinique Saint-François de Mainvilliers et décédée un mois plus tard. Le procureur de Chartres a nommé un juge d’instruction afin de déterminer si le décès de Fanny est du à une négligence de la part de la clinique.