L'auteur présumé des faits, âgé de 27 ans, a été mis en examen ce samedi pour assassinat et placé en détention provisoire. La victime, aussi âgée de 27 ans, est en effet morte ce jeudi des suites de ses blessures, indique le parquet de Chartres. Les causes et les circonstances ne sont pas encore déterminées.
Un détenu du centre de détention de Châteaudun, en Eure-et-Loir, a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de Saran ce samedi 2 avril dans l'après-midi, a déclaré le procureur de la République de Chartres Rémi Coutin.
Il avait été placé en garde à vue à la gendarmerie de Châteaudun "sous la qualification d'assassinat" ce jeudi 31 mars, après avoir frappé un codétenu avec un tesson de verre. Ce dernier est mort des suites de ses blessures, avait appris L'Écho républicain, information confirmée à l'AFP par le procureur de Chartres Rémi Coutin.
"Le suspect a utilisé une arme par destination confectionnée avec un morceau de verre, dont on ignore pour le moment l'origine", explique le magistrat. Confiée à la brigade de recherche de Châteaudun et à la section de recherches d'Orléans, l'enquête "devra déterminer les circonstances exactes de cet assassinat et les causes que l'on n'a pas déterminées à ce stade précoce de l'enquête", soulignait Rémi Coutin vendredi.
L'auteur présumé des coups, âgé de 27 ans comme la victime, aurait déclaré lors de son audition par les enquêteurs avoir subtilisé l'arme de la victime, avant de la retourner contre elle, a expliqué le procureur à France 3. Les premiers éléments de l'enquête évoquent une dette d'argent, ayant dégénéré en insultes et en menaces.
Une dizaine de condamnations et un suivi pour radicalisation
Le suspect avait intégré le centre de détention de Châteaudun en janvier 2021 après un passage à la prison de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne. Il purgeait une peine d'un an d'emprisonnement prononcée par le tribunal de Bobigny pour trafic de stupéfiants et d'une peine de deux ans de prison ferme pour violences conjugales. Son casier fait état d'une dizaine de condamnations. Il était libérable en 2023, selon le procureur de Chartres.
Rémi Coutin ajoute que l'auteur présumé est "suivi au titre de la radicalisation depuis 2016", mais qu'à ce stade de l'enquête, "rien ne permet de penser que les faits d'hier soir soient en lien avec cette radicalisation".
La victime, condamnée une douzaine de fois par la justice, était incarcérée à la prison de Châteaudun depuis avril 2021, après une peine prononcée par le tribunal d'Angers de deux ans et demi de prison pour violences intrafamiliales.
Cet homicide intervient près d'un mois après l'agression mortelle d'Yvan Colonna à la prison d'Arles, où le militant indépendantiste corse purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac en 1998.