Un bus servant d'abri pour des chèvres et des poules est devenu une œuvre d'art à Senantes dans l'Eure-et-Loir.
Une première mondiale dans l'Eure-et-Loir ? A Senantes, une habitante du village a installé un bus devenu une œuvre d'art un peu particulière dans son jardin.
Un bus pour "donner un abris à mes chèvres", affirme Camille Jallu, médecin de 31 ans. Des chèvres qui étaient destinées au départ à l'abattoir et qui entretiennent maintenant son terrain.
Un bus qui attire les foudres de la mairie
Problème, la mairie du village de l'Eure-et-Loir a demandé à cette habitante de retirer le véhicule. Un bus Saviem des années 80 qui ne roulent plus dans les rues aujourd'hui. Pour y remédier, elle a fait appel à un graffeur qui lui a proposé une solution inédite : un graffiti invisible. Ainsi l'artiste Maxime Blachère a seulement signé ce bus et fait un certificat d'authenticité.
"Un artiste a des super-pouvoirs"
Maxime Blachère, artiste affilié à la maison des artistes.
"C'est juste pour rigoler", ironise t-il même avant de poursuivre : "Ça m'a pris une heure, je n'ai aucun intérêt financier derrière." Le bus est donc devenu une œuvre d'art pour un euro symbolique. L'artiste reconnaît tout de même une certaine "fierté d'être le premier graffeur à faire un graffiti invisible". Selon lui, aucune œuvre similaire n'a été faite dans le monde.
Maxime Blachère n'en est pas à son coup d'essai sur des œuvres dites insolites où il avait notamment vendu du cassoulet en spray, "naturellement toxique, non comestible, signée au cul", à savoir une bombe vide avec un autocollant du produit.
En discussions avec la préfecture
La propriétaire du bus précise qu'elle est en toujours en discussions avec la préfecture où elle a défendu son bus "encore roulable et qui a ses papiers" comme "une bonne solution pour le sauvetage d'animaux, pour l'écologie". Le fait de créer une œuvre d'art avec le véhicule "est une petite carte en plus pour le défendre", conclut-elle.