Du 20 au 24 février, l’École Supérieure d’art et de design (ESAD) de Tours accueille une trentaine de lycéens afin de découvrir les métiers du secteur. L'occasion pour professionnels et étudiants de raconter leur expérience.
Mains, visages et vêtement couverts de peinture, les trente lycéens stagiaires découvrent et pratiquent les métiers de l'art et du design à Tours. Du 20 au 24 février, l’École Supérieure d’Art et de Design de Tours-Angers-Le Mans (ESAD-TALM) a accueilli des jeunes lycéens de terminale d’un peu partout en France participant au stage "Égalité des chances" organisée par la fondation Culture & Diversité.
Une voie d'accès pour des jeunes issus de milieux modestes
L'idée, comme l'explique le site de l'ESAD-TALM, est de "préparer des jeunes issus de milieux modeste à intégrer les Grandes Écoles de la culture". De fait, ces derniers représentent moins de 10% des effectifs des grandes Écoles. Les études supérieures culturelles et artistiques "n'échappent pas à ce constat".
Au programme : une semaine intensive de préparation et une découverte de la peinture, de la sculpture ou de la gravure notamment. L'occasion pour les élèves de commencer, déjà, à se préparer aux concours d’entrées des grandes écoles d’art et de design. Les deadlines approchent, notamment pour Parcoursup dont la date limite pour rendre les vœux est le 9 mars.
Pour comprendre le fonctionnement de ce stage égalité des chances, France 3 a posé la question à Lucile Deschamps, déléguée générale en charge de l’égalité des chances chez la fondation Culture & Diversité.
"Le programme égalité des chances en école d’art et de design permet à des jeunes de terminale de milieu modeste de passer une semaine au sein d’une école d’art et de design pour voir s’ils pourraient envisager ces études-là", explique-t-elle. "Ça leur permet de comprendre la pédagogie d’une école d’art et de se préparer au mieux aux concours d’admission."
Des élèves ravis
Du côté des lycéens, cette semaine de stage en a ravi plus d'un : "C’est super, c’est beaucoup mieux que ce je pensais", affirme Fantine, 17 ans de Clermont-Ferrand. "Je n’ai pas l’habitude de faire des choses aussi variées que ça." Ravie de ce stage, elle est encore indécise sur son domaine de prédilection dans l’art.
À l’inverse, certains ont déjà un objectif bien ancré en tête comme Ulys, 17 ans, élève de terminale au lycée Arsonval de Joué-lès-Tours, qui veut devenir tatoueur qui relève tout de même l’apport de cette semaine pour sa future carrière. "Mon objectif était de voir ce que l’on pouvait vraiment faire à l’école et ce que l’École des Beaux-Arts proposait vraiment. Là-dessus on est complètement servi."
Un réseau de partenariats
Ces stages se déroulent grâce à des partenariats de la fondation avec différentes écoles de la culture en France. "Chaque école a un ou deux lycées partenaires", explique Cyril Zarcone, professeur de sculpture à L'ESAD de Tours. Le lycée Camille Claudel et le lycée d’Arsonval sont les deux établissements scolaires partenaires dans le département.
"Dans ces lycées-là, des profs nous proposent des élèves candidats au stage Égalité des Chances et ensuite on se réunit une fois par an pour affiner la sélection des stagiaires et arrêter le nombre de candidats à 30."
Des semaines riches et intéressantes pour les élèves mais aussi pour les intervenants qui ont, tous les jours, des échanges pour faire en sorte que tout le monde reste concentré tout le long de cette semaine très intense.
Depuis 2006, date de création de la fondation Culture & Diversité, 1 118 élèves ont été admis aux concours des grandes Écoles de la Culture sur 2050 stagiaires. Pour les écoles d’Art et de Design, le taux d'admission est même de 66%, bien supérieur aux moyennes nationales selon Lucile Deschamps.