Relaxe requise pour la SNCF dans l'affaire de la mort d'un jeune cheminot

La SNCF est mise en cause dans la mort d'un cheminot de 22 ans en 2012 sur un chantier en Eure-et-Loir. Alors que la famille demande une condamnation de l'entreprise pour des manquements, le parquet a requis la relaxe. Le jugement a été mis en délibéré au 3 novembre.

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L'entreprise ferroviaire française était sur le banc des accusés ce jeudi 8 septembre, pour une affaire vieille de 10 ans. Un cheminot tourangeau de 22 ans, Anthony Ledon, est décédé sur un chantier à Toury après avoir été percuté par un train en 2012. Devant le tribunal correctionnel de Chartres, ce jeudi, le parquet a requis la relaxe de la SNCF et a mis le jugement en délibéré au 3 novembre. 

Ce jeudi, la colère des cheminots, même une décennie après les faits, était toujours intacte. Présents en nombre devant le tribunal correctionnel de Chartres, les différents syndicats manifestaient tout leur soutien à la famille du jeune homme et dénonce une responsabilité de la SNCF. "Anthony, tué le 9 mars 2012 sur un chantier SNCF : ce n'est pas un accident, c'est un crime patronal", peut-on lire sur les pancartes des syndicalistes. 

"Cette société ne respecte pas ses employés"

"Les rapports ont constaté des fautes", rappelle Maître Vincent Brengarth, l'avocat de la famille qui a plaidé pour la condamnation de la SNCF. "Il y a eu des fautes dans la prévision des risques, en matière d'éclairage, de gestion du bruit, et de gestion du danger auquel Anthony était exposé alors que ça ne faisait que 4 mois qu'il travaillait pour l'entreprise."

Béatrice et Pascal Chiappini, la mère et le beau-père d'Anthony Ledon, se battent depuis plus de 10 ans pour faire reconnaître la responsabilité de la SNCF. "Je veux qu'Anthony soit reconnu victime et non pas coupable, explique Pascal Chiappini, lui-même cheminot. Je m'en veux de l'avoir fait embaucher dans cette société qui ne respecte pas ses employés. C'était notre premier chantier tous les deux. C'est terrible."

Le jugement pas avant le 3 novembre

Les parents espèrent que cette étape leur offrira une issue , pour leur permettra de faire le deuil après une procédure longue d'une décennie. En janvier 2021, le juge d'instruction avait rendu une ordonnance de non-lieu. Après un recours pour obtenir une infirmation de cette décision, l'affaire a été renvoyée devant le tribunal correctionnel. 

Le procureur a requis la relaxe de la SNCF dans cette affaire, et le tribunal correctionnel a renvoyé le jugement au 3 novembre. 

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