Une enquête pour agression sexuelle ouverte contre le gérant d’un centre équestre en Eure-et-Loir

Une enquête pour agression sexuelle a été ouverte contre le gérant du centre équestre de Beauche (Eure-et-Loir), à la suite de la plainte d’une cavalière de 20 ans. L’homme nie les faits.

C’est une affaire toute récente qui remonte au 4 mars dernier, selon les informations de l’Echo Républicain. Ce jour-là, une cavalière de 20 ans est allée porter plainte à la gendarmerie contre le gérant du centre équestre de Beauche.

Selon la jeune femme, ce dernier lui aurait proposé de façon insistante d’aller prendre une "douche crapuleuse". "Ce sont ses propres termes à lui", précise le procureur de la République de Chartres Rémi Coutin. "Quand elle lui a dit « non, non », il lui a dit « on peut prendre un bain si tu veux » et il a fini par se plaquer contre elle et par lui poser les mains sur la poitrine", poursuit-il.

Après quelques jours d’investigation, les gendarmes ont interpelé ce responsable d’écuries. Lors de sa garde à vue, il a reconnu avoir proposé une douche, "mais pour lui il s’agissait simplement d’une « plaisanterie » et en aucun cas il n’avait de mauvaise intention, en tout cas c’est sa version", détaille le procureur de la République.

"Plaisanteries salaces"

Plusieurs licenciés du centre équestre, dont quatre à cinq jeunes femmes, ont par ailleurs été auditionnés par les gendarmes. Selon le procureur, "aucune d’elle n’a dit avoir été victime d’agression sexuelle ou de viol de la part de ce monsieur. Mais toutes ont été unanimes pour dire que c’était quelqu’un de très lourd, avec des plaisanteries salaces à leur encontre, tenues régulièrement." 

Après ces premières auditions et la garde à vue, le 10 mars dernier le juge d’instruction a décidé de placer sous contrôle judiciaire cet homme, présumé innocent et avec un casier judiciaire vierge.

Dans l’attente de la fin de l’enquête, il est obligé de se soumettre à des soins psychologiques, de pointer à la brigade de Brezolles une fois par semaine. Par ailleurs, il lui est interdit d’exercer une activité impliquant des mineurs, et d’entrer en contact avec les licenciés de son club, mais aussi les propriétaires de chevaux qui ont mis leurs équidés en pension chez lui.

Poursuite des investigations

"Cela ne préjuge pas de l’issue de l’information judiciaire, temporise le procureur. S’il n’y a qu’une seule victime et que c’est parole contre parole, on appréciera quelle suite à donner." 

Il y a en effet pour l’instant une seule accusation, et l’ouverture d’une information judiciaire "a pour objet de laisser aux gendarmes le temps de poursuivre leurs investigations" et d’entendre "d’autres personnes qui fréquentent ces écuries", assure Rémi Coutin.

Contacté par France 3 Centre-Val de Loire, l’avocat du responsable du centre ne souhaite pas faire de déclaration à ce stade du dossier.

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