Le gérant du centre équestre "le Carillon et la Sablière", à Luisant en Eure-et-Loir, a été mis en examen ce 8 octobre pour agressions sexuelles sur trois cavalières, dont l'une était mineure au moment des faits.
Le gérant d'un centre équestre de Luisant, près de Chartres, a été placé sous contrôle judiciaire le 8 octobre dernier à la suite de sa mise en examen pour viols et agressions sexuelles, comme le confirme le procureur de la République Rémi Coutin.
La fin d'un silence de 12 ans
Les investigations ont été lancées suite à la plainte d'une cavalière, aujourd'hui âgée de 27 ans, relatant des faits de viols et d'agressions sexuelles qui auraient été commis par Dominique P. à plusieurs reprises entre 2009 à 2012, de ses 14 à ses 17 ans. A l'époque, elle est élève dans un centre équestre de Coltainville, géré par le même homme avant que ce dernier ne s'installe à Luisant en 2018.
"Les policiers ont également identifiés deux autres jeunes femmes qui ont à leur tour souhaité déposer plainte pour des faits d'agressions sexuelles commis à leur encontre par le même gérant de centre équestre", ajoute le procureur de la République. Dans le cadre de l'enquête, un certain nombre de personnes ayant travaillé ou été élèves dans ce centre équestre ont été entendus comme témoins.
Placé sous contrôle judiciaire
Placé en garde à vue, Dominique P. a été mis en examen pour "viol par personne ayant autorité" et "agressions sexuelles par personne ayant autorité". "Ce qui a été décisif pour nous, c'est le fait que trois jeunes femmes, qui ne se connaissaient pas forcément, ont éprouvé le besoin de venir déposer plainte contre ce monsieur", observe le procureur, qui estime qu'il n'est "pas impossible" que de nouvelles victimes se manifestent.
De son côté, le gérant de centre équestre a contesté catégoriquement les accusations d'agressions sexuelles, même s'il a reconnu avoir eu des "relations sexuelles" avec la première jeune fille, alors âgée de 14 ans, en affirmant que celles-ci étaient "parfaitement consenties de part et d'autres". Il a été placé sous contrôle judiciaire en attendant la suite de la procédure.
Le monde du sport reste, après le cercle familial et l'église, l'un des premiers lieux où les agressions sexuelles envers les mineurs ont cours. Depuis 2018, l'association "Colosse aux pieds d'argile" est présente en Centre-Val de Loire pour sensibiliser et accompagner les victimes d'agressions sexuelles dans le milieu sportif, en particulier les mineurs.