Á l'occasion de la journée nationale d'action de la CGT, les salariés de l'usine sucrières de Toury ont été invités à se retrouver dans la manifestation avec l'ensemble de la filière
Les salariés de la sucrerie de Toury étaient ce matin dans le cortège parisien à l'appel du syndicat CGT
Ce mardi, la manifestation nationale des cheminots CGT à Paris, associait, les services publics et l'agro-alimentaire. C'est dans ce cadre, que le délégué CGT de l'usine de Toury, Frederick Rebiffé, avait proposé aux salariés de faire entendre les revendications de la sucrerie en passant par le ministère de l'Agriculture."Aujourd'hui, il n'y a pas que les gens de la sucrerie de Toury qui sont concernés, c'est l'ensemble de sucreries de France et de l'ensemble des groupes sucriers qui sont appelés à la mobilisation"
L'ensemble de l'industrie sucrière en France est touchée par une crise depuis la fin des quotas européens. Des prix très bas et une surproduction des pays producteurs de canne à sucre expliquent ce marasme économique.
Lors de l'assemblée générale betteravière Pithiviers-Toury, la CGT avait déjà manifesté son mécontentement suite à l'annonce de la fermeture de la sucrerie.
Si le mois de mai n'a pas été propice à la mobilisation avec de nombreux congés à cette période de l'année, il n'y a toujours aucune information sur l'avenir des salariés du site de Toury. On sait que la production de betterave sera répartie sur deux autres sucreries, mais "à aucun moment le sort des salariés n'a été évoqué " regrette Frederick Rebiffé de la CGT.
Au niveau de la filière, le syndicat a adopté une position de sauvegarde des usines dans un contexte mondial déstabilisé.
"On lutte nous aujourd'hui pour sauver notre outil de travail, sauver nos emplois et pour sauver la filière française. Aujourd'hui, la filière est stratégique pour l'alimentation française et nous avons des revendications comme la demande de la nationalisation de l'industrie sucrière française".
En interne, le groupe Cristal Union, qui est la coopérative qui possède l'usine de Toury, n'a pas donné d'autres calendriers que celui de la fermeture du site.
"On pense que les départs et la négociation du Plan de Sauvegarde de l'Emploi se feront avant la campagne 2019 (septembre) et que les départs se feront dans un ordre déterminé. À ce jour, on a aucune information sur le devenir du site industriel et sur l'avenir des salariés."
En l'absence de recherche de repreneur ou de présentation du plan de départ, l'inquiétude grandit au sein de l'usine.
À ce stade, les 150 salariés se préparent à attaquer leur dernière campagne betteravière après l'été."C'est inquiétant, ça met beaucoup de pression sur les salariés, les gens s'interrogent. Cette incertitude produit du mal-être au travail".
article au moment de l'assemblée générale betteraviére