Le gouvernement a annoncé un durcissement du contrôle des chômeurs qui passe mal chez les syndicats. Selon France Bleu Touraine, le Centre-Val de Loire doit expérimenter ce nouveau dispositif. Le président de la région, François Bonneau, a réagi à cette information.
L'incapacité à justifier une recherche d'emploi entraîne désormais la suppression pure et simple des allocations pendant un mois au premier manquement, pendant deux mois au deuxième et quatre mois au troisième. L'objectif est "d'aller chercher les gens qui fraudent", a assumé Christelle Dubos, secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, au micro de France Info.
Selon nos confrères de France Bleu Touraine, la région Centre-Val de Loire va expérimenter ce contrôle renforcé des demandeurs d'emploi à compter de mi-2019. Chaque demandeur d'emploi devra inscrire l'intégralité de leurs recherches sur une plateforme numérique de Pôle Emploi. "Cette innovation permettra un vrai suivi et un réel échange entre le conseiller et le demandeur d'emploi" selon Christine Delorme, directrice territoriale déléguée du Pôle Emploi d'Indre-et-Loire, interrogée par France Bleu.
Le contrôle des chômeurs relève de Pôle emploi et non des régions pour F. Bonneau
François Bonneau, président PS de la région Centre-val de Loire a tenu à réagir à l'information de France Bleu. "Vous êtes nombreux à vous interroger depuis ces dernières heures sur l’annonce d’un contrôle renforcé des chômeurs dans notre région, écrit-il dans un communiqué.Je ne prévois pas de renforcer le contrôle des chômeurs ; cela relève de Pôle Emploi et non de la @RCValdeLoire Je parie pour ma part sur la formation des demandeurs d'emploi #RCVL @PresseRcvl
— François Bonneau (@fbonneau) 3 janvier 2019
"Je précise que cette mesure n’émane pas du conseil régional mais de Pôle Emploi qui, dans notre région, s’est porté volontaire pour expérimenter ce nouveau dispositif national", écrit-il. "De notre côté, nous continuerons plus que jamais en 2019 à parier sur la formation des demandeurs d’emploi pour leur donner le maximum de chance de rebondir en injectant 40 millions de plus qu’en 2018 dans nos politiques de formation professionnelle." poursuit le responsable politique.
De leurs côtés, certains syndicats dénoncent des conditions plus dures que celles définies lors des concertations. Michel Beaugas, secrétaire confédéral du syndicat Force Ouvrière, chargé du secteur de l'emploi et de la formation professionnelle a notamment réagit au micro de France Info. "C'est cette idée que les demandeurs d'emploi ne font pas suffisamment de recherches pour retrouver un emploi. C'est aussi une précarisation rampante. Ils devront accepter tous les petits boulots qu'ils trouveront, des contrats de courte durée, des contrats précaires, là où on a du mal à trouver des salariés, dans des emplois où les conditions de travail et les salaires ne sont pas bons. Ce que veut le gouvernement, c'est que les demandeurs d'emplois reprennent un emploi à tout prix, quelles qu'en soient les conditions, y compris les conditions de salaires." a t-il expliqué.