L'usine SKF de Saint-Cyr-Sur-Loire, spécialisée dans la fabrication de roulement à billes pour le secteur automobile, a annonçé mardi 3 novembre la suppression de 110 postes. Une décision qui s'explique par plusieurs facteurs.
Suite au Comité Social d'Entreprise (CSE) organisé mardi 3 novembre avec les syndicats, la direction de l'usine SKF de Saint-Cyr-Sur-Loire a annoncé la suppression de 110 postes sur les 1 200 que compte le site. Elle prendra effet à partir d'avril 2021 et se déroulera tout au long de l'année. L'enseigne mondiale est notamment connue pour ses roulements à billes destinés à l'équipement automobile.
L'entreprise enregistrait une baisse de production depuis 2016, et la crise sanitaire est venue "accentuer cette baisse" selon la direction. Les syndicats y voient là une excuse, car les lignes de production continuent de fonctionner : "il a bon dos le Covid concernant la situation de SKF, alors qu'aujourd'hui on paye la stratégie du groupe au niveau mondial", constate Jean-François Mauny, représentant CGT du groupe.
L'usine de Saint-Cyr serait victime de la stratégie mondiale de l'entreprise
Le directeur du site, Eric Beghini, évoque également l'évolution du marché de l'automobile comme responsable de ces suppressions d'emplois : "On sait que l’industrie automobile va de manière générale vers le marché des voitures électriques, donc les constructeurs ont de moins en moins besoin de nos pièces. C’est une tendance technologique qui nous pousse à supprimer des postes, parce qu’on voit moins de projets sur ces domaines-là". Un argument que ne comprend pas vraiment le secrétaire du CSE Patrick Rohée, puisque "les personnes impactées par ces licenciements ne sont pas liées à la production mais à la structure".A échelle mondiale, SKF mise avant tout sur la compétitivité et la rentabilité. Le site d'Avallon (Bourgogne, Franche-Comté) a déjà subi les conséquences de cette stratégie puisque l'usine devrait fermer début 2023 comme annoncé lundi 2 novembre. Les salariés concernés par cette décison devraient être transférés sur le site de Saint-Cyr-sur-Loire.
En Indre-et-Loire, l'heure est aujourd'hui à la discussion entre syndicats et direction pour accompagner les salariés concernés le plus possible. L'administration aimerait les reclasser en interne ou en appeler au volontariat, pour ceux qui souhaitent quitter l'entreprise tout en étant aidés. La CGT mise, quant à elle, sur "un maintien de l'emploi à 100% au sein même du site".