L'unique centre de déradicalisation de France, à Pontourny en Indre-et-Loire va être fermé, a annoncé vendredi 28 juillet le ministère de l'Intérieur. Il n'accueillait déjà plus aucun pensionnaire depuis février.
Le centre de déradicalisation français, situé à Pontourny en Indre-et-Loire, va officiellement fermer. "L'expérience ne s'est pas révélée concluante", déclare le ministère dans un communiqué, le vendredi 28 juillet. "L'expérimentation d'un centre d'accueil ouvert, fonctionnant sur la base du volontariat, a montré ses limites. Le gouvernement a ainsi décidé de mettre un terme à l'expérimentation conduite à Pontourny, sur la commune de Beaumont-en-Veron".
Seuls 9 pensionnaires accueillis
En septembre 2016, le gouvernement avait décidé d'ouvrir à titre expérimental ce centre, vite controversé, avec pour objectif de "préparer, proposer et dispenser une offre et un programme pédagogique utilise à la réinsertion de jeunes radicalisés en voie de marginalisation".
Mais le centre n'a au total accueilli que neuf pensionnaires et aucun d'entre eux n'a suivi le programme jusqu'à son terme, souligne le ministère de l'Intérieur. Cette fermeture ne signifie pas pour autant "l'abandon d'une politique de prise en charge des publics en voie de radicalisation dans des structures adaptées", affirme le ministère. "Le gouvernement étudiera la possibilité d'ouvrir des structures de petite taille" pour y développer des solutions alternatives à l'incarcération, ajoute-t-il sans plus de détails.
La secrétaire générale du comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation a été chargée de faire des propositions, en lien notamment avec les ministères de l'Intérieur et de la Justice.
Un rapport sénatorial publié le 12 juillet critiquait sévèrement la politique de déradicalisation menée en France et demandait notamment la fermeture du centre de Pontourny.