Les pompiers d'Indre et Loire en ont ras le bol. Les trois syndicats représentatifs du SDIS 37 se sont réunis ce mardi 23 avril à Joué-lès-Tours pour dénoncer des conditions de travail dégradées. Ils déplorent un manque d'effectifs et un climat délétère avec des carences managériales.
C’est un cri d’alerte que lancent les pompiers d’Indre-et-Loire. Manque d’effectif, pressions psychologiques, manque de considération de la part de leur direction…les syndicats dénoncent "une dégradation de la qualité de vie en service des agents".
Selon Anthony Chauveau, président du syndicat SPASDIS-CFTC 37, la situation "se détériore de semaine en semaine, voire de mois en mois". Il dénonce un "climat particulier" avec des "méthodes managériales clivantes" qui provoquent chez les agents, un manque de visibilité au quotidien. "Ces méthodes vont à l’encontre de la bienveillance et du bien-être au travail" confie-il.
Conséquence : depuis deux ans, les arrêts maladie sont de plus en plus nombreux au sein des sapeurs-pompiers. Dans cette crise de confiance entre direction et sapeurs-pompiers d’Indre et Loire, "le dialogue social n’est pas rompu, mais les promesses ne sont jamais suivies d’actes",déplore Anthony Chauveau.
Tensions internes et manque d’effectif
A ces griefs internes s’ajoute le manque d’effectif, notamment sur les secteurs ruraux. "On a du mal à accomplir nos missions. Le personnel cherche à pallier à ces carences en courant à tous les coins du département mais ce n’est pas la solution pour que la population d’Indre-et-Loire puisse être défendue de manière homogène en tout point du département", constate Anthony Chauveau.
Les sapeurs-pompiers d’Indre-et-Loire n’ont pas prévu de débrayer. Les interventions continueront de se faire normalement mais, afin d’être entendus, les trois instances syndicales appellent à un rassemblement vendredi 26 avril devant le siège de la direction départementale à Fondettes : "On espère une vraie prise de conscience de notre gouvernance, donc des élus, sur le mal-être au sein de la maison et qu’ils nous écoutent "."On nous a annoncé la création de 10 postes sur trois ans mais, de l’autre côté, nous avons 8 postes non pourvus. Donc le financement de ces postes n’est pas sur du budget supplémentaire mais sur du budget constant. On déshabille pierre pour habiller Paul".