En raison de la sécheresse, le bateau touristique La Belandre coincé sur le Cher commence à se fissurer avec 2000 l de fioul à l'intérieur et les fondations en bois du chateau de Chenonceau pourraient être fragilisées.
Avec la faible pluviométrie hivernale, Le Cher a un niveau digne d'un mois de juillet. Le niveau descend d'un ou deux centimètres chaque jour. Une situation exceptionnelle qui pousse les professionnels du tourisme et le syndicat gestionnaire du Cher à demander à ce que les barrages soient remontées deux mois plus tôt.
La Bélandre, ce bateau-restaurant qui transporte les touristes sous les arches de Chenonceau est en mauvaise posture. Avec le très faible niveau du Cher, son hélice et son gouvernail se retrouvent coincés sur un banc de sable. Impossible de le bouger. Lundi, son propriétaire a constaté une fissure dans une vitre, il a alerté les services de l'état sur les risques de pollution.
explique Laurent Deprick, propriétaire de La Bélandre. 2000 litres pourraient ainsi se déverser dans le Cher.Ce qu'on craint c'est que si le niveau de l'eau continue de baisser, comme le bateau est assis sur l'arrière sur une grosse butte de sable, il va continuer de se tordre et il risque de se casser en deux.
Le chateau de Chenonceau aussi menacé ?
Autre danger : le château de Chenonceau : ses fondations sur pilotis nécessitent un niveau d'eau suffisant. Selon une directive européenne, les barrages ne PEUVENT être remontées que fin mai pour laisser passer les poissons migrateurs. Mais depuis la fin de l'année, une passe à poissons existe à Civray. Donc pour le syndicat qui gère le Cher, la solution est simple explique Vincent Louault, Président du NEC, nouvel espace du Cher : : "On a déjà fait une demande pour relever le barrage pour la situation d'urgence, on va sortir le bateau de sa mauvaise passe. Et pour le château, on leur a demandé qu'ils nous fassent un rapport d'expertise pour pouvoir justifier auprès de l'Etat une remontée plus tôt du barrage à aiguille"."Les aiguilles du barrage sont assez long à installer", a réagi Damien Lamotte de la direction départementale des territoire (DDT 37). "C'est la même complexité pour les enlever. Si on autorise le relevé ponctuel des barrages, il faut qu'on ait une assurance sur ce caractère ponctuel pour solutionner le problème du bateau et qu'on ait une assurance sur la continuité de l'activité piscicole."
Si le barrage est remonté : ce sera pour une courte durée le temps d'évacuer le bateau échoué. Pour Chenonceau, tout dépendra de l' expertise réalisée sur les fondations dans les prochains jours.