L’ANSM recommande la plus grande prudence sur les implants contraceptifs sous-cutanés

Chaque année, près de 200.000 femmes se font poser un implant contraceptif sous-cutané. En général, tout se passe bien. Dans des cas rares, certains implants deviennent baladeurs et provoquent des effets secondaires indésirables. L’ANSM recommande la plus grande prudence. 
 

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Depuis 20 ans, les membres du Centre Régional de Pharmacovigilance de Tours en Indre-et-Loire, travaille main dans la main avec leurs homologues de Marseille. Les remontées d’informations venues des patients et des professionnels de santé ont été brassées, compulsées, analysées à la loupe. Et les conclusions sont sans ambiguïté comme nous le précise, le Docteur  Anne-Pierre Jonville-Bera, Pharmacologue et Chef de Service  du Centre de Pharmacovigilance de Tours.
 


« Nous avons fait remonter des signaux à l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (l’ANSM) sur la surveillance des implants contraceptifs, Nexplanon. Et nous avons mis en évidence des cas extrêmement rares de migration de cet implant dans un vaisseau. Nous avons travaillé sur des cas en France et l’ANSM a lancé une information pour que les patientes surveillent leur implant. Elles doivent vérifier par des palpations que celui-ci n’a pas bougé. Et en cas de besoin, alerter  leur médecin. »
   

30 cas de migration dans l’artère pulmonaire en France depuis 2001

Le chiffre semble insignifiant au regard du nombre de femmes 200.000, qui se font poser chaque année, un implant contraceptif. Dans le monde ce sont 107 cas de migrations d’implants qui ont été dénombrés depuis la mise sur le marché de Nexplanon en Août 1998. 

Sur le marché français, le seul implant contraceptif sous-cutané, reste le Nexplanon. Sa pose est effectuée par un professionnel de santé, médecins, gynécologues et sages-femmes. Le Nexplanon se présente sous la forme d’un petit bâtonnet d’environ 4 centimètres que le médecin va placer en sous-cutané c'est-à-dire, sous la peau. Ce contraceptif diffuse très lentement sous la peau, un principe actif pendant environ 3 ans. Ce contraceptif est plutôt recommandé à partir de la trentaine ainsi qu’aux  femmes qui  ne veulent pas de grossesse ou qui ont déjà eu un enfant et qui souhaitent faire une pause.
Car pour être de nouveau enceinte, l’implant contraceptif  doit être retiré. Et la grossesse n’est ni immédiate ni instantanée. Il faut un délai de latence.
 

Des effets indésirables massifs

Préparatrice en Pharmacie, Virginie Salgado a 35 ans et est la maman d’une petite fille. En 2017, elle fait le choix d’un implant contraceptif sous-cutané. C’est le début d’un long chemin de croix et son témoignage est édifiant.

« J’ai souffert de migraines, j’ai également eu de l’acné sévère, des pieds à la tête ainsi qu’une baisse de la libido. De l’irritabilité, des troubles du sommeil. J’ai souffert d’une prise de poids assez soudaine, 6 kilos en 4 mois…J’ai connu des moments difficiles car je n’avais pas d’autres moyens de contraception compte tenu de ma santé. L’accumulation de ces symptômes ont pesé sur moi et dans ma vie. Il m’a fallu ensuite attendre encore que ma gynécologue puisse me retirer cet implant. Les rendez-vous sont saturés. »

Trois à quatre semaines après le retrait de cet implant contraceptif source de ses maux, Virginie a constaté une modération de son acné, puis sa disparition totale. Les autres troubles associés ont progressivement disparu. Et désormais, la jeune femme se porte bien.

Mais ne jetons pas le Nexplanon avec l’eau du bain. De nombreuses femmes qui ne veulent pas vivre sous la dictature de la pilule au quotidien, préfèrent la formule de l’implant contraceptif sous-cutané. Mais face aux signalements, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament a appelé les professionnels de santé à une vigilance accrue pendant la pose et le retrait de ce contraceptif.
 
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