Pour la deuxième année consécutive l’aéroport de Tours a vu, en 2018, le nombre de ses voyageurs baisser. Une situation que son directeur attribue notamment aux aléas climatiques. Celui-ci reste portant confiant avec un début d’année prometteur.
Depuis l’arrivée de la compagnie low cost Ryanair, l’aéroport de Tours connaissait une progression constante, d’année en année. Jusqu’à culminer en 2016. Il flirtait alors avec les 200 000 passagers annuels. Première baisse en 2017, avec une perte de près de 10 000 voyageurs. 2018 ne s’est pas mieux terminé : une nouvelle baisse établit sa fréquentation à 181 424 passagers, soit un retour au niveau de 2013.
Pour le groupe Edeis, qui gère l’aéroport, cette baisse s’explique principalement par les aléas météo ainsi que par les grèves des contrôleurs aériens. « Ces dernières se sont malheureusement concentrées sur les mardis, qui sont les jours de forte affluence à Tours. A chaque fois ce sont 1200 ou 1300 passagers qui n’ont pu être acheminés » explique Nicolas Destouches, le directeur de l’aéroport. Pour lui, « cette baisse de fréquentation n’est pas structurelle, nous n’avons donc pas d’inquiétude pour la suite, d’autant que notre taux de remplissage est excellent, aux alentours de 90 % pour l’ensemble de nos lignes ».
+ 43 % en janvier 2019
Les chiffres enregistrés depuis le début de l’année 2019 semblent lui donner raison : + 43 % de passagers en janvier 2019 par rapport au même mois, il y a un an. Deux explications à cela : d’abord, contrairement à l’an dernier, aucun des jours où les avions fréquentent le site n’a été affecté par le moindre banc de brouillard ou la moindre chute de neige. Tous les vols prévus ont donc pu se dérouler normalement. La deuxième raison de ces bons chiffres tient au choix de Rayanair de maintenir ouverte la ligne Tours-Marseille, au moins jusqu’au mois de mars prochain. Jusqu’à présent elle n’était que saisonnière. Une ligne ouverte donne nécessairement un coup d’accélérateur aux chiffres de fréquentation.
Cette bonne nouvelle s’avère en fait une nécessité. Car les collectivités – qui financent largement cet équipement – ont fixé un cap très ambitieux : faire monter en puissance la fréquentation de l’aéroport en passant à 350 000 passagers dès 2025 et ensuite atteindre la barre des 500 000 dix ans plus tard.
De nouvelles destinations à l’horizon
Pour y parvenir, Edeis table sur l’arrivée, à l'aéroport de Tours, de nouvelles compagnies comme Hop !, Transavia ou Flybe. Des contacts ont été pris en ce sens, avec de nouvelles destinations en ligne de mire, en Italie, aux Pays-Bas ou en Allemagne. De nouvelles lignes pourraient ainsi voir le jour dès 2020.
En attendant, Nicolas Destouches espère beaucoup des commémorations liées au 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci pour muscler les chiffres de fréquentation de l’année en cours. Un coup de pouce de l’inventeur de l’hélicoptère en somme ; un joli clin d’œil du destin.