Boulanger, un métier qui ne fait plus rêver alors en Indre-et-Loire, la profession se mobilise

Les boulangeries peinent à recruter des artisans boulangers. Face à ce constat, les boulangers-pâtissiers d’Indre-et-Loire vont lancer une opération séduction avec la Chambre des Métiers. Objectif : revaloriser la profession auprès des demandeurs d’emploi.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les boulangers-pâtissiers se font de plus en plus rare. Pour remédier aux problèmes de recrutement constatés par la Fédération des Artisans Boulangers-Pâtissiers en Indre-et-Loire, les professionnels de la boulangerie vont mettre en place un dispositif dans les prochaines semaines.

En partenariat avec la Chambre des Métiers et de l’Artisanat du quartier des Fontaines à Tours, le plan séduction se déroulera en trois étapes.

D’abord, un job dating dans les prochaines semaines, ensuite un stage de 400 heures en boulangerie, puis une formation qualifiante avec la Chambre des Métiers et de l’Artisanat.
 

L'objectif : recréer un lien entre professionnels et demandeurs d'emplois

"La profession ne manque pas d'emplois", insiste Philippe Desiles, boulanger-pâtissier à Tours et président de la Fédération des Artisans Boulangers-Pâtissiers du 37. "Notre objectif est de recréer un lien entre la profession et les jeunes qui sont prêts à s'investir."

Pour Caroline Brouillon, responsable d'agence d'intérim à Tours, le manque de main d'œuvre en boulangerie est lié aux contraintes de la profession : intensité des horaires et pénibilité de la manutention.

"On remarque que [les demandeurs d'emploi] préfèrent se tourner vers des postes comme le déchargement de camion, même si c'est la nuit. Au moins, ils ont leurs week-ends et leurs jours fériés."

 
 

"Un boulanger ne commence plus à 1 h du matin"

Le métier de boulanger souffre en effet d’une image peu attractive à cause des horaires décalés. Philippe Desiles rappelle que les conditions de travail se sont améliorées :

"Un boulanger ne commence plus à 1 h du matin, ou alors c'est très rare. Aujourd'hui, on a un confort du travail qui nous permet de commencer à 4 ou 5 heures du matin."

Si les boulangers et pâtissiers font face à la désertification des milieux ruraux et à la multiplication des boulangeries industrielles, des solutions existent pour perdurer.
 

"C'est un métier de passion"

Frédéric Flu, boulanger-pâtissier à Saint-Cyr-sur-Loire, attire depuis plusieurs années les jeunes en les recrutant en contrat d’apprentissage

À la clé : un CDD, voire un CDI. "Je les forme pour les garder", insiste-t-il. "Et dès leur 18 ou 19 ans, je les mets en situation de responsabilité."

À celles et ceux qui hésitent à se lancer dans la profession, Thomas, apprenti boulanger de 19 ans, leur répond :

"C'est un métier de passion, un métier noble dans lequel on peut toujours s'améliorer. C'est une fierté de pouvoir transformer des produits bruts, juste de la farine et de l'eau, en produits finaux en magasin." À bon entendeur… !
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information