Dernière chance pour une découverte en mode "urbex" de la Clinique du Street Art à Tours

Ouverte le 1er juin 2023 dans les locaux de l'ancienne clinique Saint-Gatien, au pied de la cathédrale de Tours, l'installation éphémère baptisée Clinique du Street Art fermera définitivement le 31 août prochain. Plus que quelques semaines pour découvrir à la lampe frontale les œuvres de 31 artistes graffeurs de renom.

En un peu plus d'un an, près de 55000 visiteurs ont tenté l'expérience : découvrir, à l'aide d'une lampe frontale, une galerie de street art installée dans les vastes locaux, plongés dans la pénombre, de l'ancienne clinique Saint-Gatien. Une exposition pour le moins atypique, surprenante, mais aussi éphémère : la Clinique du Street Art fermera définitivement ses portes le 31 août, laissant place au chantier d'un gros projet immobilier.

"Je suis un peu triste de devoir quitter ce lieu extraordinaire, reconnaît Janelle Maye, du collectif en charge de l'animation. N'importe qui peut venir ici, même simplement pour manger ou boire un coup. Ça fait mal au cœur de voir un tel endroit disparaître, surtout que les oeuvres vont être détruites. Mais c'était le contrat, un lieu éphémère, et c'est aussi ce qui en fait la beauté et l'attrait."

C'est aussi l'avis d'Yves Demeuse, un touriste belge qui a eu la bonne idée de s'offrir un détour par la Clinique pendant ses vacances :

"C'est un peu le propre du street art de disparaître, c'est un art éphémère. Donc il y a ce côté exceptionnel de découvrir des oeuvres qui ne seront plus là demain, ça fait partie du plaisir."

A l'issue de leur visite, Yves et son épouse ne tarissent pas d'éloges sur cette "expo en mode urbex" (terme qui signifie "exploration urbaine"). "Je trouve que c'est une expérience assez intense", confie le visiteur, "parce que l'on découvre, au fur et à mesure des portes que l'on pousse, de nouveaux univers, de nouveaux messages, tout un monde propre à chaque artiste".

C'est vraiment chouette de mettre le focus avec sa lampe sur des détails de chaque oeuvre ! Il me semble qu'il y a une cohérence entre les artistes, une certaine nostalgie, la question de la terre en danger et puis celle de la maladie, qui renvoie à la fonction première du bâtiment, un ancien hôpital.

Yves Demeuse, visiteur Clinique du Street Art

Plus de trente artistes reconnus ont répondu présent à cette proposition d’exposition novatrice dans un lieu chargé d'histoire. Bien connu des tourangeaux, bordé par 3 monuments emblématiques de la ville (château, cathédrale et musée des Beaux-Arts), Saint-Gatien est un site millénaire marqué par une tradition d’accueil et de soins : probablement hospice dès le VIe siècle et dont les 1ères mentions écrites en tant qu’Hôtel-Dieu datent de l’an 1007.

Une toute nouvelle ère va s'ouvrir sur ce site auquel l'équipe municipale espère redonner un second souffle : au terme de l'expérience culturelle Clinique du Street Art  débuteront, en septembre 2024 des travaux qui s’étaleront sur 1 à 2 ans selon les programmes.

École supérieure, commerces, restaurant et rooftop (face à la rosace !), ce projet de réhabilitation de la friche Saint-Gatien a pour ambition de faire vivre le quartier et la place de la Cathédrale et les rendre plus attractifs notamment sur le plan touristique.

Dans les bâtiments de 12 000 m² situés entre la rue Colbert et la place de la Cathédrale, près de 9000 m² doivent être aménagés pour accueillir des activités mixtes, commerciales et tertiaires, mais aussi sociales avec notamment la création d'une Maison de l'hospitalité, portée par la ville de Tours (une promesse de campagne).

Avant le coup d'envoi de ce vaste chantier, il reste quelques semaines pour explorer la Clinique du Street Art, il serait dommage de s'en priver !

Informations pratiques :

Ancienne clinique Saint-Gatien
45/47 rue lavoisier
37000 TOURS

Horaires :

• Lun. fermé
• Mar. 11h -22h00
  
• Mer. 11h -22h00
  
• Jeu. 11h – 00h00
  
• Ven. 11h – 01h00
  
• Sam. 11h – 01h00
  
• Dim. 11h -22h00

(dernières entrées à 18h00)

Tarif : 5€, gratuit pour les moins de 12 ans et demandeurs d'emploi.