Samedi 20 octobre, coup de tonnerre à Tours, un immeuble dédié à la prostitution était mis au jour. 48 heures après cette découverte, nous faisons le point sur l'enquête.
Au 19, rue Richelieu à Tours, se trouve un immeuble qui servait de maison close. Plusieurs dizaines de prostituées originaires d'Amérique du Sud, principalement du Brésil et de la Colombie, proposaient des rapports sexuels tarifés. Le propriétaire possède également un autre immeuble, situé au 23 rue Richelieu. Quand le premier immeuble était au complet, les prostituées recevaient leurs clients dans quelques chambres du deuxième immeuble.
Deux personnes mises en examen
Le propriétaire des deux immeubles a été mis en examen ainsi qu'une deuxième personne, une femme, qui récoltait "les loyers". Ils sont mis en examen pour proxénétisme aggravé, nous a confié le substitut du procureur de Tours, Bruno Albisetti.Un juge d'instruction est chargé de l'enquête. Il devra déterminer notamment depuis combien de temps ces maisons closes étaient ouvertes. Élément cocasse, les deux immeubles se trouvent à 200 m du commissariat de Tours.Dans cette affaire, les prostituées sont considérées comme des victimes, il n'y a donc aucune charge retenue contre elles.
"Des va-et-vient depuis 3 ans"
Les deux immeubles qui accueillaient les prostituées, se situent en plein coeur de Tours, dans un quartier avec agences de voyage et agences d'intérim. Peu de témoins ou riverains acceptent de parler, néanmoins, les quelques personnes que nous avons pu interroger sont surprises. La police a mis du temps à réagir, cela fait au moins 3 ans qu'on voit des va-et-vient bizarre,
nous déclare un témoin qui a souhaité garder l'anonymat.