L’admiration pour une personnalité politique, l’indignation ou encore la volonté de voir un parti perdurer, les raisons qui poussent les jeunes à devenir militants sont multiples. Nous sommes allés à leur rencontre pour qu’ils nous content leur histoire avec la politique.
Le jeune âge de Léo Gore n’intimide pas ce dernier. À 19 ans, déjà agile en matière de rhétorique politique, il milite pour le parti socialiste parallèlement à des études de commerce.Tiré aux quatre épingles, Léo Gore a déjà l’allure d’un homme politique. À 19 ans, il est le plus jeune militant du Parti socialiste de Tours et fait partie de l’association "En avant Tours". Étudiant en école de commerce, le jeune homme veut devenir communicant de profession, ou homme politique, qui sait ? Léo est réservé, et même parfois "un peu trop effacé", d'après son père Gilles Gore "mais très réfléchi". De son déclic, Léo s’en souvient très bien : c’était pendant la campagne de François Hollande, il avait 12 ans. "J’ai écouté les discours, se rappelle-t-il. C’est là que j’ai su que j’étais de gauche."
"Une dictature c'est un régime où une personne ou un clan décide des lois." Merci @EmmanuelMacron pour cette belle finition qui résume très bien comme votre Présidence, votre Gouvernement et votre parti fonctionne.
— Léo Gore (@Leogre_) January 24, 2020
Éclair de lucidité.#Macron #Retraites #GreveDu24Janvier
"Mes parents ne parlaient pas de politique à la maison, ils ne voulaient pas nous influencer", assure le jeune garçon. "Il s'est construit tout seul", confirme son père. Néanmoins, Léo inclue son éducation "basée sur le partage" parmi les raisons de son choix. À 18 ans, il ressent l’envie de s’investir politiquement comme une nécessité : "Il fallait que je m’engage", déclare-t-il. J’ai vu au niveau national qu’il y avait un besoin de renouveler la gauche". C’est donc tout fraîchement majeur qu’il rejoint le monde de la politique. "C’est comme si on rentrait dans la cour des grands", se souvient-il.
Conscient de son jeune âge, Léo sait qu’il a encore beaucoup à apprendre. "Je considère que je suis dans une phase d’observation", explique-il.Nous sommes l’avenir de la France. Il faut que les jeunes s’engagent pour porter leurs idées. Tout le monde doit faire entendre sa voix. Quand je vois le taux d’abstention, ça me désespère. Les gens se désintéressent. Ce n’est pas bon pour la démocratie.
"La gauche est une forme d’espoir pour les gens"
"Au niveau national, on a l’impression qu’il n’y a plus que Macron contre Le Pen, regrette Léo. Je veux montrer que la gauche existe encore. La gauche, c’est une forme d’espoir pour les gens, notamment au niveau des questions écologiques. Nous, les jeunes, on est marqués par la catastrophe écologique."Le PS [parti socialiste, ndlr] correspond plus à mes idées que les autres partis. C’est un parti qui a une histoire, c’est lui qui a fait progresser la France sur des questions sociales comme la retraite à 60 ans. Il ne faut pas le laisser tomber.
Le contact avec les autres
Tractage au marché, réunions, manifestations, etc. Suivre une école de commerce et s’investir dans le militantisme implique de supporter un volume horaire important mais Léo n’y voit pas d’inconvénient puisque "c’est avec plaisir" qu’il se rend aux réunions. "La politique, c’est une passion", affirme-t-il. Le contact avec les autres, c’est ce que Léo chérit le plus en politique : le débat, l’ouverture aux autres, l’art de convaincre et de se laisser convaincre, etc.Politique oblige, son engagement passe aussi par des temps de lecture : tous les week-ends, le jeune homme reçoit La Nouvelle république et lit régulièrement sur internet des articles tirés principalement du Monde, de Libération et du Parisien. "À la maison, on commente les actualités", raconte son père. Lui, il est passionné par la politique américaine. Des fois, il m'impressionne beaucoup. Parfois, il m'apprend des choses et d'autres fois, c'est moi qui lui en apprends".
Mais quand il revient en cours, Léo sait mettre de côté ses convictions politiques, notamment auprès de ses camarades : "Il m'arrive de faire des posts sur les réseaux sociaux. Mais j’essaie de ne pas m’immiscer dans la manière dont ils votent", explique-t-il. Et entre ses nombreuses réunions, il prend quand même le temps de sortir et de redevenir de temps en temps un étudiant parmi les autres.
Carte intéractive. Partez à la rencontre de jeunes militants de la région Centre-Val de Loire