Le constat est évident : la bonne et gourmande religieuse au café ou au chocolat a quasiment disparu des pâtisseries françaises, au profit de l’éclair qui lui, se décline avec plusieurs autres parfums comme la vanille ou la pistache. Enquête à Tours !
Un gros succès au XIXème siècle
La religieuse est ainsi nommée, car la couleur des choux faisait penser à la robe des religieuses des couvents. C’est le Signor Frascati, glacier d’origine napolitaine, qui propose à la clientèle de son café parisien en 1856, cette gourmandise sucrée.
Le succès est immédiat. Sa recette, outre sa forme originale et son esthétisme rondouillard repose sur une pâte à choux remplie de crème pâtissière de différents parfums, café ou chocolat. Composée de deux corps distincts et d’une décoration à base de crème au beurre pour parfaire l’œuvre et surtout la distinguer de l’éclair.
Pâte à trac
Le drame, c’est justement cette recette de base identique. Le temps étant de l’argent, les artistes-pâtissiers français optent et misent sur le gain et le temps de fabrication : l’éclair est plus rapide et pour notre religieuse, la messe est dite.Pour la petite histoire, l’éclair est plus ancien, il apparaît vers 1850, toujours en France, sous le nom de « Pain à la Duchesse » ou « Petite Duchesse ».
Pour les défenseurs de la belle langue, l'éclair est du genre masculin et d’après l’Académie française, il est ainsi nommé car rapide à manger…
Faim ?
Si vous êtes fan de ces braves religieuses, je vous invite à en profiter, car la demande est si faible que bientôt, il n’y en aura plus.Bon plaisir gourmand...