Pédocriminalité : un homme suspecté d'avoir violé une fillette aux Philippines devant les assises de Tours

Un homme d'une cinquantaine d'années comparaît devant le tribunal de Tours depuis ce 2 mai. Il est notamment soupçonné d'avoir violé une fillettes aux Philippines entre 2015 et 2017.

Le procès d'un quinquagénaire français soupçonné d'avoir violé une fillette aux Philippines entre 2015 et 2017, puis d'avoir partagé plusieurs vidéos sur Internet, s'est ouvert ce 2 mai devant les assises à Tours, selon nos confrères de l'AFP. L'accusé, un restaurateur, était parti aux Philippines où il avait investi dans une pizzeria à Dumaguete City, sur l'île de Negros, après avoir quitté un établissement dunkerquois dans lequel il travaillait.

Arrêté à son retour en France

Ce père de famille avait été arrêté près de Tours en septembre 2017, lors d'un retour en France. Âgé de 51 ans, il est poursuivi pour viol sur mineur de moins de 15 ans, détention et diffusion d'images pédopornographiques, et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime. Il encourt jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle.

Repéré par un cyber-patrouilleur du SRPJ de Lyon sur un forum pédophile sur le "darknet", l'accusé a diffusé au moins 14 vidéos à caractère pédopornographique. Il avait ensuite été identifié par les polices française et australienne. La jeune victime, âgée de 9 ans au moment des faits, avait été forcée à se prostituer par son oncle. Elle rencontrait son agresseur présumé dans un hôtel après avoir pris l'avion à Manille. Elle doit témoigner mardi par visioconférence des Philippines.

Pour ces faits, l'oncle a été condamné à la prison à perpétuité par la justice philippine.

"Enfance classique"

Lors de l'audience lundi, l'accusé a reconnu les faits tout en réfutant la qualification de viol sur mineur. L'accusé et son avocat, Me Jacques Sieklucki, ont choisi d'évoquer le recours à la prostitution d'un mineur, qualification qui constitue un délit et non un crime. L'accusé a été décrit par son père comme "un garçon sans problème". Une "trajectoire ordinaire" et une "enfance classique", selon les enquêteurs.

L'experte psychiatre a ensuite décrit "la personnalité névrotique" mais "pas perverse" de l'individu qui vit dans "la nostalgie" d'une relation avec une cousine. Il avait alors 15 ans, elle en avait 11.

Dans un autre volet du procès, le quinquagénaire a raconté au policier infiltré être sur un "plan" en France pour abuser de deux jeunes fillettes de 5 et 8 ans à l'initiative de la mère des deux enfants. Sauf que cette "maman" n'était en fait qu'un autre homme qui comparaît, lui, sous contrôle judiciaire. Âgé de 58 ans, il proposait les filles de son épouse en utilisant des photos de ses petites-filles. Un rendez-vous avait été pris lors du retour en France du principal accusé.

Lors de ses auditions, le second homme a déclaré n'avoir jamais eu l'intention de concrétiser ce rendez-vous, évoquant un "fantasme".

Le procès doit durer jusqu'au mercredi 4 mai.

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