Restaurateurs, gérants de bars, de discothèques et autres représentants du secteur de l'hôtellerie-restauration ont défilé dans les rues de Tours ce mardi 15 décembre, pour alerter sur le risque d'effondrement de leur activité.
"On ne nie pas la crise sanitaire, simplement à un moment donné, il faut penser à nos entreprises !" Sur le parcours du petit cortège, ce genre de phrase revient régulièrement. Avec une autre, qui sonne comme un refrain : "Qu'on nous laisse travailler !" De fait, c'est précisément pour alerter sur leur situation de plus en plus précaire que des patrons de restaurants, de discothèques et de bars se sont rendus dans les rues de Tours, à l'initiative notamment de l'Union des métiers et industries de l'hôtellerie (UMIH).
Des entreprises "qui vont mourir"
En effet, selon une enquête menée par la CCI du Centre-Val de Loire, 57% des répondants ont perdu plus de la moitié de leur chiffre d'affaire entre mars et octobre. Neuf prestataires sur dix estiment également que les mesures sanitaires ont eu un impact sur leur activité, notamment en raison d'une diminution de la jauge d'accueil ainsi que de la fermeture provisioire due aux confinement.
"Nous n'avons plus de salaires, nous n'avons pas de visibilité, les assurances ne jouent pas le jeu, et les loyers, on doit toujours les donner", poursuit une manifestante, patronne d'une discothèque. "Hier nous avions des entreprises qui étaient rentables, aujourd'hui on a des entreprises qui vont mourir." Afin de pouvoir surmonter la crise, le secteur espère un plan de relance spécifique afin de pouvoir rebondir et retrouver, peut-être en 2021 ou en 2022, une activité normale.