Mardi 24 octobre, journée nationale de mobilisation pour l’augmentation immédiate de 10% des retraites. A Tours, à l’appel de l’intersyndicale des retraité.e.s une manifestation est organisée place Jean-Jaurès à 10h30.
Prises de parole, signature et remise de pétition en préfecture, lettre à Elisabeth Borne, demande d’audience à Matignon au niveau national, partout en France, la revendication est la même, une augmentation immédiate de 10% des retraites. À Tours, la manifestation est organisée place Jean-Jaurès à 10h30.
Isabelle David, membre de l’Intersyndicale des retraité.e.s d’Indre-et-Loire nous explique le contexte de cette revendication. "En 2022 on a eu 4% à partir de juillet, il y a eu un petit rattrapage de 0,8% qui a été versé en janvier 2023 au titre de l’année 2022 et là, on est loin de couvrir l’inflation qui est annoncée de 5,9%." Elle ajoute : "Les hausses sont encore plus fortes en ce qui concerne les prix de l’alimentaire, l’énergie et le carburant."
On estime que depuis 2017 on a perdu plus de 10% de notre pouvoir d’achat
Isabelle David, membre de l'Intersyndicale des retraité.e.s d'Indre-et-Loire
C’est à l’appel d’une intersyndicale CGT, FO, UNSA, CFE CGC, CFTC, FSU, Solidaires, Fédération des retraités de la fonction publique, qu’a été lancée en juillet 2023 une pétition "10% d’augmentation immédiate !", qui a recueilli plus de 30 000 signatures à ce jour. Une campagne en ligne qui s’accompagne aussi de pétitions version papier sur les marchés du département où les témoignages de retraités sont nombreux.
Des sacrifices "sur la nourriture, le chauffage"
Isabelle David, qui anime aussi l’union départementale des retraité.e.s CGT 37 l’a constaté, certains montants de retraites ne permettent pas de vivre dignement. "On voit qu’il y a beaucoup de gens en difficulté qui témoignent qu’ils n’arrivent plus à boucler leurs fins de mois, ils sont obligés de faire des sacrifices sur la nourriture, le chauffage, sur beaucoup de choses".
Elle précise : "ce sont les personnes seules qui rencontrent le plus de difficultés et surtout beaucoup les femmes car elles ont une retraite inférieure à celle des hommes, due à des carrières hachées, incomplètes. Pour celles qui touchent le minimum vieillesse, ce n’est pas possible de boucler les fins de mois surtout s’il y a un loyer à payer."
A Tours, suite à la manifestation et aux prises de paroles, les pétitions signées sur les marchés seront déposées à la préfecture. Au 31 décembre 2021, selon la DREES, Il y avait 135 600 retraités en Indre-et-Loire et 17 millions au niveau national qui touchent en moyenne 1366 € de pension mensuelle.