Une dizaine de militants Greenpeace ont installé une piscine en carton symbolisant la "fragilité des piscines d'entreposage du combustible usé" au milieu du marché aux fleurs à Tours. L'ONG a organisé des actions dans une vingtaine de villes pour pointer du doigt la sécurité des centrales nucléaires
L'ONG de défense de l'environnement réclame leur "bunkerisation". Des actions ont eu lieu dans une vingtaine de villes, dont Tours, Paris, Lyon, Bordeaux, Lille, Rennes ou Strasbourg, menées à chaque fois par une dizaine de militants."Greenpeace demande qu'EDF agisse et protège ces piscines avec des enceintes de confinement, comme c'est la norme pour les nouveaux réacteurs. Elles sont à côté du réacteur et reçoivent le combustible. Elles peuvent être visées par des actes de malveillance"
Dans un rapport dont des extraits ont été publiés 10 octobre, sept experts mandatés par l'ONG se sont penchés sur la capacité de résistance des piscines d'entreposage des combustibles nucléaires usés dans les centrales françaises, et dans celles de Doel et Tihange en Belgique.
Ils ont pointé du doigt le fait que ces piscines, qui peuvent contenir plus de combustibles que les coeurs des réacteurs, ne sont pas protégées comme ces derniers par des enceintes de confinement renforcées.
Si la piscine est endommagée par un acte de malveillance et qu'il n'y a plus d'eau, le combustible s'échauffe, déclenchant alors un accident nucléaire, met en garde Greenpeace.
Pour défier EDF qui a assuré que les centrales étaient "sûres, bien surveillées et bien protégées", des militants de l'ONG se sont introduits jeudi sur le site de Cattenom (Moselle). Greenpeace a affirmé, vidéo à l'appui, avoir tiré un feu d'artifice au pied du bâtiment abritant la piscine, mais EDF a assuré que les militants n'avaient pas pénétré dans la zone nucléaire.