Tête d'affiche d'une soirée consacrée aux responsabilités journalistiques face à l'urgence climatique et sanitaire, Nicolas Hulot a été interrompu par une manifestation féministe, des militants venus rappeler les accusations de viol à son encontre en 2008, pour des faits remontant à 1997
Dans la journée du mercredi 29 septembre, déjà, la revue La Déferlante annulait sa venue aux Assises du journalisme de Tours, pour dénoncer la venue, le soir même, de Nicolas Hulot, accusé en 2008 d'un viol commis en 1997.
L'ancien ministre de la Transition écologique et actuel président d'honneur de la fondation Nicolas Hulot s'apprêtait à prendre la parole mercredi soir quand des militantes et militants féministes sont intervenus en brandissant des pancartes et en criant des slogans pour rappeler ces accusations.
L’action est menée par solidaire, noustoustes37, stop harcèlement de rue tours, les grenades : « Lutter contre l’impunité des agresseurs et des violeurs et la complicité des médias sur cette affaire. On peut 1/2 pic.twitter.com/z062dI0kYU
— Lisa Lap (@LisaLap_) September 29, 2021
Nicolas Hulot a, dans un premier temps, essayé de répondre aux manifestants :
"Je n'ai aucun problème pour discuter avec vous, a-t-il notamment déclaré. Mais est-ce que, à aucun moment, vous avez mentionné que cette affaire a été jugée, classée, pas simplement par prescription, mais parce que en aucun cas, après enquête, les faits ont été établis ?"
En 2008, effectivement, le procureur de Morlaix avait considéré que les faits étaient à la fois prescrits et non établis. Devant les gendarmes, Hulot avait reconnu la relation sexuelle avec une jeune photojournaliste de l'agence Sipa, dans sa maison en Corse. Mais il avait assuré que la jeune femme était consentante.
Des accusations de viol ressurgissent à propos de Nicolas Hulot : "Les faits dénoncés n'apparaissent en aucun cas établis", a-t-il argué aux @LesAssises en citant le procureur face aux féministes. "C'est à la fois vrai et faux", rappelle @d_schneidermann.https://t.co/Q01Awrke1M
— Arrêt sur Images (@arretsurimages) September 30, 2021
Cette affaire a été récemment remise sur le devant de la scène par le chroniqueur politique Jean-Michel Aphatie, dans son livre "Les amateurs".
Mecredi soir, les militants féministes ont finalement été évacués de la salle Thélème par les vigiles. Sans renoncer à continuer de manifester devant la faculté des Tanneurs. Nicolas Hulot a finalement jeté l'éponge et quitté la soirée.
Nicolas Hulot est parti il y a quelques minutes de la conférence. Les militant•es applaudissent la nouvelle dehors pic.twitter.com/9hirnIoKM6
— Lisa Lap (@LisaLap_) September 29, 2021