Une centaine de motards de l'Indre-et-Loire se sont rassemblés à Tours ce dimance 20 décembre, avant d'entamer un parcours autour de l'agglomération. Le but : dénoncer la dégradation des routes et les infrastructures dangereuses qui peuvent "représenter un risque important voire mortel".
Une manifestation pour formuler des "souhaits avant les fêtes". Plus d'une centaine de conducteurs de deux roues se sont rassemblés sur le parking proche du stade de la Vallée du Cher à Tours ce dimanche 20 décembre, à l'appel de la Fédération française des motards citoyens (FFMC) d'Indre-et-Loire et de la Fédération des bikers du 37.
L'objet de la manifestation : dénoncer les "infrastructures dangereuses" qui peuvent "représenter un risque important voire mortel pour les conducteurs et passagers de deux roues motorisées". Un communiqué, émis en amont de la manifestation, ciblait notamment "nids de poule, chaussées dégradées, ralentisseurs hors norme, arbres mal placés..."
Une sur-accidentalité chez les motards
Car la forte accidentalité des deux-roues motorisés n'est plus à démontrer : selon le bilan national 2019 de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière, un accident sur quatre implique au moins une moto, et les motards représentent 19% des morts sur la route. Pourtant, avec un nombre de kilomètres parcourus par véhicule plus faible que pour les voitures ou les camions, les deux-roues motorisés ne représentent que 2% du trafic français.
Le nombre d'accidents mortels impliquant des mortards a pourtant été fortement réduit depuis vingt ans, grâce à une politique de sécurité routière efficace, mais aussi par l'installation d'un mobilier urbain dédié au ralentissement, tel que les chicanes en ville. Des obstacles qui peuvent être contre-productifs, à en croire Thierry Girault, coordinateur de la FFMC 37 :
Parfois, on va avoir un bac à fleurs au milieu de la chaussée pour faire ralentir. Et il suffit d'une seconde d'inattention pour que ce soit la collision pour une moto, et qu'il y a ait des accidents dans une zone où il n'y en avait pas avant.
Une quarantaine de "points litigieux"
Difficile à vérifier, cette affirmation témoigne avat tout de la volonté des motards d'être consultés lors de l'élaboration des plans de circulation, ou lorsque du mobilier urbain neuf est istallé.
Alors, après s'être retrouvés à Tours, les motard présents ont entamé un parcours d'une quarantaine de kilomètres autour de l'agglomération. Un trajet sur lequel les organisateurs avaient, à l'avance, repéré des "points litigieux", comme des arbres bloquant la visibilité ou des bouches d'égoût s'enfonçant de 5 cm dans la chaussée, pouvant "se transformer en vraies patinoires", affirme Thierry Girault.
Prochain objectif des motards : faire entendre leur voix auprès des pouvoirs publics, alors que "la mode est aux vélos et aux piétons".