En déplacement dans l'Indre, le ministre Marc Fesneau a annoncé un prêt de deux millions d'euros pour Alvance Wheels. L'entreprise, en cessation de paiement, se cherche un repreneur.
Le 19 avril dernier, l'État avait promis de soutenir Alvance Wheels, le dernier fabricant français de jantes pour l'automobile, sur les trois prochains mois pour lui donner le temps de trouver un repreneur. Le montant est désormais connu : deux millions d'euros de prêt garanti par l'État vont être débloqués. L'usine, située à Diors près de Châteauroux, appartient au groupe Alvance, en grande difficulté économique et criblé de plusieurs milliards d'euros de dettes, et a été placée en redressement judiciaire le 15 avril.
Une "aide d'urgence" pour préserver les emplois
C'est le ministre chargé des relations avec le Parlement Marc Fesneau qui s'est chargé de l'annoncer lors d'un déplacement à Diors le 25 avril. Également candidat pour les élections régionales en Centre-Val de Loire, le ministre a multiplié les déplacements au cours du week-end. Il se trouvait au chevet du vaccinodrome d'Olivet samedi 24 avril, au milieu des vignes du Cher touchées par le gel le lendemain, et a rencontré les délégués du personnel de l'usine Alvance Wheels dans la foulée.
"Je les ai assurés du soutien du gouvernement" a affirmé le ministre-candidat, promettant "une aide d’urgence sous forme de prêt pour préserver l’essentiel c’est à dire les emplois et l’activité pendant la recherche d’un repreneur, qui doit ensuite permettre de garantir l’avenir du site". Et de conclure par une formule qui ressemble à une promesse électorale : "demain, la région devra être plus présente pour anticiper les grandes mutations et accompagner nos entreprises qui y font face : notre industrie est et doit rester un atout essentiel pour nos territoires."
"Il faut que l'État montre les dents"
La pérennité du site, c'est justement ce qui inquiète les salariés selon le secrétaire du CSE et délégué CFDT de l'entreprise Christophe Bouvet. "L'enjeu majeur", au-delà des sommes d'argents débloquées, "c'est d'avoir un repreneur qui assure les volumes et qui préserve les emplois", explique-t-il. Autrement dit, que les commandes et le travail reviennent dans cette usine qui emploie un peu plus de 280 salariés.
"L'État a pris des engagements pour que l'industrie revienne, pour que les emplois reviennent, pour l'instant on n'y est pas", déplore le syndicaliste. "A un moment donné, pour obliger les industriels à prendre leurs responsabilité, il faudrait que l'État montre les dents, et pas juste pour faire de grands sourires."