Au début du mois de juin, l'ARS, l'Agence Régionale de Santé, avait annoncé, à la surprise générale, la fermeture de la maternité du Blanc en juillet et août, faute de personnel. La mobilisation générée depuis n'a pas changé la décision. Le bras de fer continue avec les élus.
C'est à la demande de la direction que l'ARS, l'agence régionale de santé, a annoncé début juin, la fermeture de la maternité du Blanc en juillet et août.
"La direction du centre hospitalier de Châteauroux-Le Blanc a constaté des difficultés majeures à remplir les plannings de la maternité du site du Blanc, à partir du 28 juin et pour les mois de juillet / août, et en a alerté l’ARS Centre-Val de Loire. Ces plannings incomplets concernent à la fois les sages-femmes, les infirmiers-anesthésistes, les médecins gynéco-obstétriciens, les pédiatres et les anesthésistes. Cette situation va conduire l’établissement à n’avoir, certains jours ou nuits de garde, que des équipes incomplètes, parfois constituées seulement d’intérimaires, ce qui pose de véritables problèmes en termes de sécurité et de continuité des soins."
Cette annonce avait suscité une vive réaction d'une partie de la population et des élus locaux. Devant une salle des fêtes comble, une réunion publique a eu lieu le samedi 9 juin. 300 personnes étaient là pour dire non à la fermeture de l'hôpital du Blanc.
Avant même cette mobilisation, les élus de l'Indre étaient montés à l'assaut du ministère de la Santé. Le président de l'association des maires ruraux de l'Indre écrivait dans une lettre à la ministre concernée, Agnès Buzyn. "Cette décision non seulement incompréhensible est ridicule puisqu’elle demande par voie de conséquence aux futures mamans, de bien vouloir patienter pour accoucher après l’été. Elle est aussi une véritable provocation. Vous savez la détermination de la population et des élus de l’Indre à vouloir préserver une offre médicale indispensable."Début de la réunion contre la fermeture de la maternité du Blanc : JC Mols : « L’heure est grave » pic.twitter.com/hLYPUz9Wsc
— NR Châteauroux (@nrchateauroux) 9 juin 2018
Il n'empêche, une semaine plus tard, la situation n'a pas évolué et la direction a réitéré dans un communiqué son intention de fermer la maternité cet été "pour garantir une prise en charge de qualité et sécurisé des patientes". La direction du Centre Hospitalier Châteauroux-Le Blanc a donc entamé le transfert de l'activité d'accouchement.
L'hôpital prévoit "un accompagnement individuel" aux futures mamans depuis le 11 juin.
Mais la direction de l'hôpital veut rassurer. Cette organisation "ne remet pas en question l'activité les suivis de grossesses en cours, l'activité de consultations, les séances de préparations à la naissance" a-t-elle expliqué dans son communiqué.
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Les élus loin d'être résignés
Depuis une semaine, Annick Gombert, maire du Blanc, est en colère. Et elle n'est pas seule. Mardi 12 juin, de nombreux élus se sont réunis pour poursuivre la mobilisation contre cette fermeture. Et ce n'est pas ce nouveau communiqué de l'hôpital qui va leur faire rendre les armes. "Ils nous disent manquer de personnels, mais moi j'ai reçu plusieurs candidatures spontanées de médecins, de pédiatres, l'hôpital aussi et ils nous disent qu'ils ne trouvent personne ?" s'étonne la mairesse, agacée. Le comité de défense des usagers du Centre hospitalier Le Blanc a prévu plusieurs actions pour continuer la lutte contre cette fermeture estivale. Outre une série de rendez-vous avec l'Etat via la préfecture, avec la direction de l'hôpital etc., le comité prévoit l'organisation d’un Rassemblement Citoyen, le lundi 18 juin à 18h30, sur le parvis de la Mairie au Blanc.Si la mobilisation ne donnait rien "la démission des élus est en cours de réflexion", nous a confié Annick Gombert.