Indre : une plainte déposée contre le propriétaire d'une quarantaine de chiens survivant parmi les ordures

Le collectif Animal 36 a déposé plainte débuté février contre un propriétaire de chiens de la Vernelle, dans l'Indre. L'homme hébergerait entre quarante et cinquante chiens dans un état de santé critique.

Derrière de larges grilles, des dizaines de chiens aboient sur les visiteurs venus prendre des photos. Ces derniers font partie du Collectif Animal 36 et sont accompagnés d'un vétérinaire venu constater l'état dans lequel vivent, ou survivent, la quarantaine de canidés dans ce pavillon de la Vernelle, aux confins de l'Indre et du Loir-et-Cher. Le petit jardin est parsemé d'ordures et de débris entre lesquels on distingue un monticule de journaux souillés, reliquat de la seule "litière" dont diposent les chiens dans le pavillon. Près d'une poubelle gît un cadavre de chiot. Il restera sur place plusieurs semaines.

Une situation catastrophique pour les associations

Après une longue enquête, le collectif a déposé plainte auprès du parquet de l'Indre et s'est constitué partie civile, explique son président Fabrice Le Guiniec. Ce dernier exige "la saisie conservatoire" des chiens ainsi qu'une "interdiciton à vie de posséder des animaux domestiques" à l'encontre de leur propriétaire. C'est d'ailleurs en espérant que cette saisie soit prononcée que des membres de l'association s'étaient rendus sur place le 19 février dernier, la SPA locale ayant d'ores et déjà prévu des places pour accueillir les chiens. Mais faute de décision de justice, ils ont dû repartir les mains vides.

"Ça dure depuis des années", s'indigne Fabrice Le Guiniec, qui a découvert qu'en 2006 déjà, le propriétaire de ces animaux avait eu maille à partir avec la justice de Belgique, où il habitait à ce moment-là. A l'époque, plusieurs chiens, parmi les plus vieux ou les plus handicapés, avaient été euthanasiés. Selon le collectif, parmi la quarantaine de chiens beaucoup portent les signes de graves problèmes de santé dus à l'insalubrité et, surtout, à la consanguinité, étant donné qu'ils se reproduisent probablement entre eux.

"Pour ceux qu'on va sauver, on va mettre beaucoup de temps à les re-sociabiliser et à les faire adopter", déplore le président du collectif, qui a reçu le soutien de la maire locale. En effet, à partir du dépôt de plainte, l'association s'attend à devoir patienter "entre un an et un an et demi" avant que l'affaire ne soit traitée. A raison d'une portée de six à douze chiots tous les six mois pour au moins quatre chiennes, le nombre d'animaux nés et tués dans cet enfer risque fort d'augmenter très vite.

 

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