Indre : après les inondations du 14 juillet, la ville de Bélâbre constate les dégâts

Sur la seule journée du 13 juillet, il est tombé sur la commune de Bélâbre 75 à 80 mm de pluie, du jamais vu en juillet. Avec la décrue, le maire et les habitants pompent les caves et recensent les dégâts.

Janine habite Bélâbre depuis 41 ans, et elle se souviendra de ce 14 juillet 2021. Au petit matin, elle découvre sa maison envahie par 50 cm d’eau. Elle connaît pourtant les inondations ici. Mais “c’était en décembre février et juin le plus”, jamais en juillet.

Elle a attendu les pompiers qui sont arrivés ce jeudi 15 juillet avec du matériel de pompage. Une quinzaine d’habitations sur la commune serait touchée. Sur cette photo, les pompiers interviennent dans une cave inondée à hauteur de 60 à 80 cm d’eau. 

La veille, ils étaient sur tout le département 195 sapeurs-pompiers mobilisés pour venir en aide aux populations, le plus souvent touchées par des inondations dans des garages ou sous-sols. 

Une catastrophe évitée

L’Anglin, la rivière qui traverse la commune est sortie de son lit après les pluies incessantes qui sont tombées ces derniers jours. 

Le maire Laurent Laroche était “abasourdi”. Lui aussi a déjà connu des montées des eaux comme en juin 2016 ou en 2008. Mais ce n’était “pas aussi haut, pas un 14 juillet”. D'après ses informations, il a plu 75 à 80 mm de pluie sur la seule journée du 13 juillet, l'équivalent de plus de deux mois de précipitations sur cette période.

Il avait cependant anticipé “en évacuant le camping dès mardi en fin de journée pour permettre aux gens d’être à l’abri”. “On a pris toutes les mesures nécessaires. Nous avons bien fait sinon il aurait pu y avoir une catastrophe”, souffle-t-il.

La piscine à refaire ?

Avec la décrue qui s’est amorcée ce mercredi en toute fin de journée, il a fait une reconnaissance avec les pompiers, pris un arrêté pour fermer le camping plusieurs jours, le temps que le sol soit moins gorgé en eau et que le terrain redevienne accessible.

La maire reste malgré tout inquiet pour un autre site de la commune : la piscine naturelle qui a été réaménagée au printemps dernier. "Au fond il y a un revêtement géo-textile, du caillou et du sable, j’ai peur que la vase emmenée par l’inondation stagne dans le fond. Cela va nécessiter une évacuation de l’eau avec un traitement et un nouveau remplissage”, énumère-t-il. Cela va prendre du temps."

Demande pour l'état de catastrophe naturelle

Laurent Laroche rencontrait ce jeudi après-midi le colonel des pompiers, le président du Conseil départemental et le préfet de l’Indre pour faire un bilan de la situation dans la ville qui compte 1.050 habitants. Il a demandé aux services de l'Etat à ce que la commune soit reconnue en état de catastrophe naturelle.

Le préfet va étudier la question. En attendant, il devrait revenir le 21 juillet prochain : il devait initialement inaugurer le plan d'eau ce jour-là, mais celui-ci étant endommagé, le représentant de l'Etat a promis d'être malgré tout présent à cette date pour refaire un point sur la situation.

Bélâbre est l’une des villes de l’Indre qui a le plus souffert de cette montée des eaux. Il faut dire qu’elle est située dans la Brenne qui est l’un des secteurs du département particulièrement touchés par ces intempéries.

Un des records fut enregistré plus au Nord mais toujours dans l’Ouest de l’Indre, à Lucay-le-Mâle, où il est tombé 101 mm d’eau, l’équivalent de deux mois de pluie en une seule journée. 

 

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