Jean-Claude Romand : la décision de la libération conditionnelle du faux médecin encore repoussée

La décision sur une libération conditionnelle de Jean-Claude Romand, condamné à la perpétuité pour l'assassinat de 5 membres de sa famille en 1993, sera rendue le 11 janvier, a annoncé la procureure de Châteauroux Stéphanie Aouine, à l'issue d'une audience mardi à la prison de Saint-Maur (Indre).
 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Je suis encore plus confiant à la sortie qu'à l'arrivée. Les débats ont été riches en émotion et intéressants. J'ai confiance dans la décision que va rendre le tribunal", a déclaré à la sortie de cette audience l'avocat de M. Romand, Jean-Louis Abad.
L'audience a duré quatre heures et le parquet s'est opposé à la libération conditionnelle, a précisé Me Abad. "C'est une demande prématurée", a réagi pour sa part Laure Moureu, avocate représentant les parties civiles.


Âgé de 64 ans, Jean-Claude Romand, surnommé le "docteur Romand" parce qu'il était parvenu pendant plus de 15 ans à mentir à son entourage, en se faisant passer pour un médecin de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), avant d'assassiner sa famille, a été condamné à la perpétuité en 1996. 
Une affaire hors norme qui a inspiré cinéma et littérature. Décrit à son procès par les psychiatres comme un "mythomane" atteint "d'une pathologie narcissique", le faux médecin de l'OMS vivait en escroquant des proches (dont son père) qui lui avaient confié leurs économies pour, disait-il, les placer en Suisse.
Ayant purgé sa peine de sûreté de 22 ans, Jean-Claude Romand est théoriquement libérable depuis 2015.

Le tribunal d'application des peines est composé du juge d'application des peines et de deux magistrats. Au total, neuf personnes étaient présentes mardi à l'audience dont la procureure, Jean-Claude Romand et son avocat, la directrice de la maison centrale de Saint-Maur (Indre), le responsable du service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) et l'avocate de la partie civile, qui représente les deux frères de l'ex-épouse de Jean-Claude Romand, Florence Romand.
Pour rendre sa décision, le tribunal se base sur le dossier initial et les évaluations faites par le Centre national d'évaluation (CNE), qui évalue la dangerosité des détenus, où Jean-Claude Romand a passé six semaines.  
    
Les évaluations faites par des psychologues, psychiatres, mais aussi des personnels de l'administration pénitentiaire, des agents du SPIP sont ainsi finement étudiées pour savoir si Jean-Claude Romand peut accéder ou non à une libération conditionnelle et s'il est ou non potentiellement dangereux. Une première audience, le 18 septembre, s'était achevée par un renvoi.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information