Les résultats financiers de l'entreprise présentés au comité central d'entreprise ne correspondent pas à ce qui était espéré. Conséquences, l'Etat pourrait ne pas verser les fonds de soutien prévus.
Début février, le tribunal de commerce de Paris avait validé la reprise du site d'Imperial Wheels, ex Alvance Wheels, de Diors, dans l'Indre, par la société d'Emile Di Sario, président du groupe de fonderie français Saint-Jean Industries.
Pour permettre la poursuite de l'activité du dernier fabricant français de jantes, une enveloppe de 60 millions d'euros a été mobilisée. Problème, l'État risque de ne pas verser les 15 derniers millions d'euros qui doit venir compléter ce financement au vu des résultats financiers présentés au personnel.
Inquiétude sur les comptes de l'entreprise
Thibault Lanxade, le préfet de l'Indre partage son inquiétude : "Je suis très inquiet de la situation très dégradée des comptes de l'entreprise. Je suis très inquiet compte tenu du fait que les business plan proposés au départ n'étaient pas respectés. Nous attendions une trajectoire sur la stratégie qui a dévié. Tout ceci a pris beaucoup de retard avec une trésorerie qui s'est affaissée".
"Garder cette souveraineté en matière de production automobile"
Le conseil régional, lui, a déjà versé les cinq millions d'euros qu'il avait promis. François Bonneau, le président (PS) de la région Centre-Val de Loire assure que l'argent public ne pourra pas à lui seul sauver le fabricant de jantes. "Il faut au-delà de l'état et de la région que 30 millions soient trouvés pour finaliser l'installation de l'entreprise dans les nouveaux locaux modernes. Tout doit être accéléré pour sauver l'entreprise et pour que l'on puisse garder cette souveraineté en matière de production automobile".
L'espoir serait que d'autres constructeurs augmentent leurs commandes. Des marques comme Porsche et Tesla sont déjà clientes tandis qu'un geste de Renault et du groupe Stellantis est attendu.