Samedi 6 mai, l'Angleterre couronnait son roi. Au même moment, Eguzon dans l'Indre célébrait aussi ce moment historique autour d'une fête "So british" organisée dans les rues de la commune.
Londres vit au rythme du carrosse doré de Charles III et Eguzon aussi. Dans la région Centre-Val de Loire, le Berry est une terre qui séduit de nombreux britanniques, alors la commune s'est mis à l'heure de Big Ben et a sorti les Union jack pour célébrer elle aussi, ce moment historique.
Dans les rues, des stands aux couleurs de l'Angleterre où chacun se balade en scandant "God save the King". On y mange du Fish and Chips, on y boit de la bière et on joue aux fléchettes. "On a aussi une pensée émue pour le roi", explique Christian, venu faire un tour à la fête. "Tout compte fait, les anglais on les aime bien", plaisante t'il. "Il y a plein d'anglais ici", confirme une infirmière de la commune. "On les aime bien, ils retapent nos maisons."
L'idée de cette fête est venue des commerçants du village. Ils ont récemment relancé une association et c'est leur toute première manifestation. "On a eu cette idée au vue de tous les anglais qui habitent dans le coin et on espère vraiment qu'ils vont venir", se réjouit Anaïs l'esthéticienne, accompagnée de Nick, son bouledogue … anglais forcément!
Les anglais au rendez-vous
Et effectivement, les anglais sont bien là. Loin de Buckingam, un rétroprojecteur diffuse l'événement en continu. Dans la salle, la couronne est aussi posée. Pas sur la tête de Camilla mais sur celle de la petite Camille qui fait partie de la 3eme génération de Torr, des anglais installés en France depuis 15 ans. "On n'est pas non plus à fond de famille royale", explique Francesca sa maman, "mais c'est une fête et c'est important de partager et de perpétuer les valeurs de notre pays malgré tout."
Dehors, le cortège royal ne passera pas Place de la République, mais on croise Harry Potter, de vieilles voitures anglaises avec la conduite à droite et John, en France, depuis le Brexit. Il se réjouit de l'évènement même si selon lui, Charles III n'a pas encore gagné le cœur des anglais. "S'il reste comme était le Prince Charles, ce n'est pas bon. S'il devient comme sa mère, c'est bien mieux. On va attendre de voir", lance-t-il en anglais, avant de repartir arpenter les rues d'Eguzon, définitivement ville la plus british du Berry... pour la journée.