Pour la quatrième fois en deux mois, les Français sont appelés dimanche aux urnes
pour le second tour des élections législatives, dont l'enjeu principal est l'ampleur de la majorité dont devrait disposer François Hollande pour gouverner.
Après une brève semaine de campagne parasitée par le tweet de Valérie Trierweiler
encourageant l'adversaire de Ségolène Royal à La Rochelle et marquée par l'attitude de l'UMP face au Front national, les électeurs de 541 circonscriptions vont décider
s'ils confirment les tendances du premier tour.
Un taux record d'abstention
Le scrutin de dimanche dernier, frappé d'un taux record d'abstention (42,7%), a permis l'élection de seulement 36 des 577 députés, et a donné l'avantage à une gauche dominée par les socialistes: 46,7%, dont 34,4% pour le PS et les divers gauche, 5,4% pour EELV et 6,9% pour le Front de gauche.
Avec 34,1%, la droite parlementaire (l'UMP et ses alliés centristes et divers droite) a réussi à limiter la casse, quasi-inévitable après la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, mais a été confrontée à la bonne tenue du Front national qui, avec 13,6%, a réalisé un de ses meilleurs scores à des législatives.
Sauf coup de théâtre,
Si le Parti socialiste, avec éventuellement l'apport de ses proches alliés radicaux de gauche ou divers gauche, détient à lui seul plus de la moitié des sièges, cela laissera les coudées franches au chef de l'Etat et à son premier ministre Jean-Marc Ayrault. Si au contraire, le parti du président doit sans cesse composer avec les écologistes, et a fortiori avec le Front de gauche, qui espèrent chacun pouvoir constituer un groupe parlementaire, le jeu politique au Palais Bourbon sera plus compliqué dans les cinq années à venir, et la politique gouvernementale, face aux orages économiques et européens, s'en ressentira.
Les résultats du 2e tour en région Centre
à partir de 20h