Jean-Louis Alfred, délégué CFDT chez Vivarte pessimiste sur l'avenir du groupe

« Besson chaussures » à vendre ! C’est l’annonce que le PDG du groupe Vivarte a fait jeudi 26 octobre lors d’un comité de groupe. Une décision qui fait craindre le pire aux syndicats.

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Trois questions à Jean-Louis Alfred, délégué CFDT chez Vivarte


France 3 : Après deux plans sociaux et la cession de quatre marques du groupe (Naf Naf, Kookaï, André et Pataugas), les autres enseignes devaient se maintenir dans Vivarte. Après l’annonce de la vente de Besson chaussures, peut-on parler d’un plan de relance du groupe ?

Non. Ce n’est pas un plan de relance, c’est un démantèlement du groupe auquel on assiste. La première phase a été de remettre à flot l’entité La Halle. Le groupe a licencié près de 700 salariés et il a fusionné les sièges sociaux de La Halle aux vêtements et La Halle aux chaussures, autant de postes en moins. Aujourd’hui, Caroll, San Marina et Minelli sont en déficit. Seul Besson chaussures fait du chiffre. Alors, le groupe vend cette enseigne.


France 3 :Comment vous percevez cette annonce ?

Aujourd’hui, il reste 545 millions d’euros de dettes. Le groupe s’est débarrassé de treize entités depuis cinq ans. Eponger cette dette avec seulement cinq enseignes me semble difficile. Cela fait quatre ans qu’on se bagarre. Aujourd’hui, les salariés n’en peuvent plus.


France 3 : Et l’avenir, comment le voyez-vous?

En 2019, je pense que le groupe n’existera plus. La dette devrait tourner autour de 300 millions d’euros, et Vivarte n’a pas les moyens de recouvrir cette somme. Donc, le groupe va vendre ses dernières entités. L’année prochaine, il n’y a plus rien.



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