La forêt d'Orléans, baromètre des changements climatiques

A quelques jours de la COP 21, la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, on parle de la forêt d'Orléans. L'opération "Optmix" a été mise en place pour observer les conséquences des changements climatiques sur la forêt. Une expérience inédite en France et en Europe

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Une étude inédite en France et en Europe

C'est une opération d'envergure qui se passe dans l'antre de la forêt d'Orléans, au niveau de Nogent-sur-Vernisson dans le Loiret. Rien à voir avec une rave party, ni même un festival de DJ'S. Optmix est le nom d'une étude grandeur nature, initiée par l'Irstea, un organisme de recherche environnementale. Les chercheurs s'intéressent à l'impact des changements climatiques que subit la forêt d'Orléans et c'est une première en France et en Europe.
 

Pourquoi la forêt d'Orléans ?

La forêt d'Orléans est l'une des plus grandes d'Europe de pins et de chênes, avec une superficie de 35.000 hectares. L'enjeu de cette étude est de taille : sur une dizaine d'années et plus, l'opération Optmix devra déterminer quel type de sylviculture pourra être adapté à la forêt en fonction des évolutions climatiques. Selon Nathalie Korboulewsky, chargée de recherche à l'Irstea, l'augmentation de la température devrait accroître le besoin en eau de la forêt et modifier sa biodiversité : 

Avec cette étude, nous pourrons tester plusieurs types de cultures et les adapter aux évolutions climatiques. Par exemple, en cas de sècheresse, nous saurons qu'elle est la consommation en eau des chênes ou comment les chênes se comportent avec le manque d'eau.

En gros, Optmix déterminera quelle sylviculture il faudra mettre en place pour que les forêts produisent toujours dans les trente années à venir.  
 

Un dispositif pour mieux comprendre les effets du changement climatique

Sur 33 parcelles, plus de 300 capteurs sous forme de grandes soucoupes blanches et caméras ont été installés au pied des arbres. Autour d'eux, des colliers en métal embrassent leurs troncs pour mesurer leur croissance. Ils sont répartis sur 16 hectares pour surveiller 10.000 arbres.
Les caméras, elles, sont dédiées à la captation des passages des animaux tels que les cerfs, les chevreuils et les sangliers. 

Des données précieuses

Chaque jour, 80.000 données sont ainsi collectées, soit 30 millions par an pour mesurer l'impact du changement climatique. 
Et les premiers résultats sont là. Depuis la mise en place de ce système de surveillance en 2012, l'Irstea, constate que le chêne est affecté par les sècheresses printanières, tandis que le pin souffre de stress hydrique plutôt en été (manque d'eau). Certaines espèces pourraient donc être plus sensibles à la sècheresse. 

 

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