Depuis Tours, les participants au convoi de la liberté sont passés par Blois avant d'atteindre Orléans peu après 18h, avec plusieurs heures de retard sur leur programme. Prochaine destination : Paris, pour protester contre les restrictions sanitaires.
Ils sont partis de bon matin, ils sont partis sur les chemins. Les participants au "convoi de la liberté", arrivés ce jeudi 10 février au soir à Tours, on repris la route ce matin. Direction Orléans, où un grand regroupement est prévu.
Car, sur le parking de Cap Saran, les convois venus de Bayonne et Bordeaux, de Toulouse et Limoges, et de Montpellier et Clermont-Ferrand devaient fusionner en un, avant de prendre la route de Paris. Bien qu'interdits de manifester par la préfecture de police, les participants ont bien l'intention de rejoindre la capitale pour protester contre les restrictions sanitaires.
"Ca fait chaud au cœur"
Cette nuit, certains ont logé sur le parking de l'espace Malraux, à Joué-lès-Tours, où un ravitaillement en vivres leur était proposé par des supporters locaux, la solidarité s'organisant notamment via Facebook et Telegram. Un petit déjeuner copieux avec café, thé et viennoiseries, après une nuit compliquée. À quelques mètres de la rocade tourangelle, "le plus dur, c'est de trouver le sommeil entre les klaxons de soutiens, témoigne un manifestant encore un peu embrumé. Ca klaxonne toute la nuit parce qu'on est assez visibles, ça fait chaud au cœur." Venu de Bordeaux, il se souvient avec bonheur des "gens qui nous acclamaient [...] dans les petits villages".
Le réveil est dur et un peu frais, mais les rencontres réchauffent. "On vient tous de loin, on se connait pas, on se voit peut-être qu'un quart d'heure, une demie heure, mais c'est très fort et c'est très important", se réjouit un autre "convoyeur". En plus des vivres, la solidarité s'organise aussi pour fournir du carburant à ceux qui n'en auraient pas les moyens.
Objectif : "gueuler"
Le convoi de la côte atlantique devait partir de Tours ce matin vers 10h. Finalement, le départ a pris du retard, et ce n'est que vers 13h30 qu'il est arrivé à Blois, après un passage à Amboise. Sur le parking du Jardiland de La Chaussée-Saint-Victor, des blésois viennent se greffer au cortège, ne serait-ce que le temps d'adresser leurs soutiens à ceux qui ont Paris en ligne de mire. "Pendant le confinement, on m'a empêchée d'aller dans la rue, alors que c'est un espace commun, où on a toujours pu gueuler et dire ce qu'on avait à dire", explique Dorothée, lycéenne en terminale à Blois. Aujourd'hui, elle a pu le dire.
Évitant les autoroutes, les participants ont ensuite privilégié les petites départementales pour rallier Orléans. Ce qui les a amenés à faire un détour par La Ferté-Saint-Aubin. Le départ depuis Saran vers Paris devait s'effectuer à 16h... C'est raté. Ce n'est qu'après 18h que les premiers (nombreux) participants ont atteint la capitale du Loiret. Dernière étape avant Paris.