Sur les réseaux sociaux, les participants du convoi de la liberté s'organisent avant le départ d'Orléans

Des centaines de véhicules venus de tout le sud-ouest de la France convergent à Orléans ce vendredi 11 février, avant de rejoindre Paris. Interdits de manifestation, ils s'organisent sur Facebook et Telegram.

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Atteindre Paris. Voilà l'objectif ce vendredi 11 février des centaines de véhicules, venus de la France entière, et de leurs conducteurs et passagers désireux de manifester contre les restrictions sanitaires. Inspirés d'un mouvement lancé par les routiers canadiens, ces "convois de la liberté" annoncent vouloir bloquer la capitale. C'est sans compter sur la préfecture de police de Paris, qui leur a interdit de manifester.

Alors en cas de contrôle, les participants peuvent dire : "On part en vacances, on va visiter, voir les potes, la familles, etc." Cette suggestion vient d'un utilisateur sur le groupe Telegram "La Meute du 18", qui rassemble en ligne un peu plus de 200 internautes du Cher désireux de se joindre au cortège.

Canaux non officiels

Car, sans organisation centralisée et officielle, l'information se fait par les réseaux sociaux, via des "liveurs" sur Facebook, mais aussi (et peut-être surtout) par Telegram, bien plus à cheval sur la sécurisation des données personnelles. Tout est prévu par concertation : les trajets des convois, les points de ralliement, les horaires de départ...

Ainsi, ce vendredi, tous les convois du quart sud-ouest, partis de Biarritz, Toulouse, Montpellier, Clermont-Ferrand, Limoges, Bordeaux ou encore Poitiers, se rejoignent à Orléans. Rendez-vous est donné sur le parking de Cap Saran, qui servira de point de ralliement en terres loirétaines avant le départ vers Paris, prévu à 16h, en passant par la nationale 20. Le convoi venu de Bretagne partira du parking du Leclerc de Barjouville, du côté de Chartres, à peu près au même moment.

Tous ces groupes servent aussi à passer des conseils, comme l'évitement des autoroutes, l'art et la manière de signaler un contrôle des forces de l'ordre, ainsi que la publication d'une liste d'avocats disponibles pour aider les manifestants en cas de garde à vue samedi à Paris. Ces recommandations se distribuent aussi via Zello, une application d'échange de messages audio, comme de bons vieux talkies walkies de routiers, mais cryptés.

Pic-nic solidaire

Et c'est aussi en ligne que s'organise la solidarité entre les participants. "J'apporte des chips, du saucisson et du pain et si j'ai le temps, je fais des crêpes", écrit un internaute sur le groupe d'Indre-et-Loire, en prévision de l'arrivée ce jeudi soir du convoi venu de la côte Atlantique sur le parking de l'espace Malraux à Tours. Les manifestants, arrivés sur place dans la soirée, se sont rassemblés pour une sorte de pic-nic de nuit à la bonne franquette. Les propositions d'hébergements se sont aussi organisés via Telegram, à l'instar d'une maison d'hôte proposant quatre place à des convoyeurs venus de loin. 

Autre mécanisme de solidarité : une cagnotte pour aider ceux qui n'en ont pas forcément les moyens à faire le plein. Car traverser la France en voiture, même en évitant les péages, ça revient cher à la pompe. Certains prévoient même de venir avec des bidons remplis d'essence pour ravitailler à l'œil les camarades. Tout ce monde souhaitait partir ce matin à 10h pour Orléans, mais a pris un peu de retard. Passage prévu à Amboise et à Blois, où les anti-pass de Loir-et-Cher se regroupent devant le Jardiland de La Chaussée-Saint-Victor. 

Côté Berry, une grande convergence entre le convoi Toulouse-Limoges-Châteauroux et celui de Montpellier et Clermont doit avoir lieu à Issoudun, avant le passage à Vierzon et le ralliement à Orléans. 

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