L'affaire remonte à mars 2017. Deux gendarmes avaient abattu un membre recherché de la communauté des gens du voyage près de Blois. Ils avaient alors été mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Retranché en Loir-et-Cher après son évasion de la prison de Poitiers, un homme a été tué le 30 mars 2017 par les gendarmes assistés du GIGN de Tours. Angelo Garand, 37 ans, était en cavale depuis fin septembre 2016, n'ayant pas réintégré la prison de Vivonne, près de Poitiers (Vienne) après une permission de sortie. Il a été tué lors de son interpellation à Seur (Loir-et-Cher), au sud de Blois, au domicile de son père.
Les deux gendarmes de Tours avaient été mis en examen le 25 septembre 2017, pour "violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort de M. Angélo Garand sans intention de la donner".
La justice vient de rendre une ordonnance de non-lieu en faveur des deux gendarmes. La thèse de la légitime défense a été retenue par le juge d'instruction.
La famille d'Angelo Garand réclame un procès
"Nous apprenons que pour l'institution judiciaire, les deux gendarmes de l'antenne du GIGN de Joué-les-Tours mis en examen pour avoir, le jeudi 30 mars 2017 à Seur, abattu de 5 balles dans le torse notre proche Angelo Garand, n'auraient pas lieu d'être jugés", écrit la famille d'Angelo Garand dans un communiqué.Les réquisitions du procureur ont été suivies par une ordonnance de non-lieu en faveur des gendarmes, qui auraient donc tué Angelo en situation de légitime défense. Nous, parties civiles de la famille d'Angelo, dont plusieurs témoins sur place aux moments des faits, allons faire appel de cette décision inadmissible.
Depuis le début de l'affaire, la famille d'Angelo Grand conteste les faits. Elle prévoit de manifester ce samedi 13 octobre à 16h à Blois, place de la République devant le palais de justice, pour "dénoncer un déni de justice".