Le château royal de Blois a souffert de l'absence de billeterie pendant les deux mois de confinement, comme beaucoup de sites touristiques. Propriété de la municipalité, le château ne rentre pas dans les cases des plans de relance, vient d'annoncer la minisitre de la cohésion territoriale.
Propriété de la ville et épicentre de son économie, le château royal de Blois a fermé ses portes pendant les deux mois de confinement. Une fermeture qui aurait engendré une perte de recettes de près de 2 millions d’euros, selon la ville. Interpellé sur la situation par Marc Gricourt, maire de Blois, le 4 mai, le gouvernement vient de livrer sa réponse : le château royal de Blois ne bénéficiera pas d’un plan de relance lié à la crise de Covid-19.
Les raisons invoquées par Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, dans un courrier datant du 16 juillet : la crise sanitaire a généré des économies de gestion pour le château, notamment en entretien, en électricité ou en chauffage.
La ministre rappelle en revanche que la château bénéficie du dispositif de report et d'étalement de charges fiscales et sociales sur trois exercices.Il apparaît qu’une grande partie des services et des sites financés en partie par des droits d’entrée ou de consommation (châteaux, cantines, musées, etc.) ont constaté des pertes de recettes tarifaires, mais aussi des économies en gestion, notamment sur les charges d’entretien ou encore les dépenses d'électricité ou de chauffage. Pour autant, il n’est pas possible d’effectuer un bilan financier précis par collectivité ou établissement
Courrier de Jacqueline Gourault adressé au maire de Blois
"Cette position va à l'encontre des effets d'annonce"
Une réponse qui est loin de satisfaire le maire de Blois. Dans un communiqué, l'élu rappelle que la Ville de Blois "attendait du gouvernement qu'il prenne toute la mesure des difficultés que peuvent rencontrer les collectivités et les sites touristiques dans un pareil cas de figure en soutenant financièrement lesdits lieux.""La Ville de Blois déplore ce manque clair de soutien. Cette position va à l'encontre des effets d'annonce plaçant le développement touristique comme un vecteur majeur de la reprise économique du pays. Contrairement aux châteaux de l'Etat et les aides accordées aux sites privés qui ont pu faire appel au chômage partiel, l'exception blésoise n'est pas prise en compte par le gouvernement."