Les quelque 1,2 million de chasseurs constituent un électorat convoité pendant les campagnes présidentielles. Leur vote penche traditionnellement plus à droite qu'à gauche, mais n'est pas uniforme.
Emmanuel Macron, candidat d'En Marche! à l'élection présidentielle, s'est déclaré ce mardi 14 mars "favorable à la réouverture des chasses présidentielles" qui représentent "la culture française", lors de l'Assemblée générale de la Fédération nationale des chasseurs à Paris.
"J'ai eu l'impression de commettre une forfaiture terrible en disant que j'étais favorable à la réouverture des chasses présidentielles, de manière encadrée, transparente", a déclaré l'ancien ministre de l'Économie et ancien secrétaire général adjoint de l'Élysée.
Ces chasses, supprimées par Nicolas Sarkozy en 2010, ont depuis été remplacées par des battues de régulation.
"Il ne faut pas être honteux, il faut les reconnaître comme un élément d'attractivité. C'est quelque chose qui fascine partout, ça représente la culture française, c'est un point d'ancrage", a-t-il insisté, en plaidant pour "inscrire davantage la chasse dans l'économie", via le "tourisme cynégétique".
Lors de son allocution d'une vingtaine de minutes, le candidat d'En Marche a assuré qu'il serait "rigoureux pour la protection des espèces protégées" et que, dans cette perspective, il ne souhaitait pas "revenir sur la directive oiseaux", qui encadre notamment la chasse de gibier à plumes au niveau européen.
"C'est quelque chose qui fascine partout, ça représente la culture française (E. Macron)"
Emmanuel Macron a aussi souhaité que "les chasseurs soient associés aux autres acteurs de défense de la nature" au sein de la nouvelle Agence française de la biodiversité (AFB). "Il faut que vous soyez représentés à la fois dans la gouvernance et dans
les travaux", a poursuivi le candidat d'En Marche.
A un chasseur inquiet d'une éventuelle main tendue d’Emmanuel Macron aux écologistes d'Europe Ecologie-Les Verts et à leur programme sur la chasse, l'ex-ministre de l'Economie a répondu, ironique: "Je me suis arrêté à la ligne sur le nucléaire et ça m'a suffi. Je sais là dessus à quoi m'en tenir."