La composition du gouvernement d'Élisabeth Borne a été dévoilée ce 20 mai en milieu d'après-midi. Marc Fesneau, qui a commencé sa carrière d'élu local dans le Loir-et-Cher, est nommé ministre de l'Agriculture.
Son nom circulait depuis déjà plusieurs jours. Marc Fesneau, conseiller régional du Centre-Val de Loire et ministre des relations avec le Parlement du précédent gouvernement, a été nommé ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire ce 20 mai, dans l'après-midi.
Né à Paris, il a débuté sa carrière politique en tant que conseiller municipal de Marchenoir, un village de 700 habitants du Loir-et-Cher, en 1995. Bon connaisseur des problématiques agricoles, il a aussi travaillé au sein de la Chambre d'agriculture du département à la fin des années 90.
A l'aise en région comme à Paris
Président du groupe MoDem à l'Assemblée au début du premier mandat d'Emmanuel Macron, chef de file des centristes au conseil régional du Centre-Val de Loire, Marc Fesneau a su s'imposer comme le meilleur représentant du MoDem au sein de la majorité présidentielle. Se présentant comme "rural, et veuillez m'excuser, chasseur", il aura su se montrer aussi à l'aise à la campagne que dans les couloirs d'un ministère.
"C'est une très bonne nouvelle", assure Richard Ramos, député MoDem du Loiret et passionné par les questions d'alimentation et d'agriculture. "Ça fait 20 ans qu'on fait de la politique ensemble, c'est Jacqueline Gourault qui nous avait mis sur le chemin de l'action politique."
Certes, "on peut ne pas être d'accord" sur tout, admet le député centriste, fermement opposé au glyphosate lors du vote sur l'interdiction de ce produit en 2018, mais qui s'est prononcé en faveur de la réintroduction des pesticides néonicotinoïdes en 2020. "Mais je sais qu'on pourra compter sur la capacité d'écoute et la bienveillance de Marc."
Pour les agriculteurs, "on verra à l'usage"
Du côté des syndicats de producteurs, on se montre un peu plus circonspect. "On verra à l'usage", juge Patrick Langlois, président de la FDSEA du Loiret. "C'est quelqu'un du Centre-Val de Loire, donc au moins on sait qu'il connaît les problématiques de la région."
Les producteurs représentés par la FNSEA estiment toutefois que le prédécesseur de Marc Fesneau, Julien Denormandie, lui laisse un bilan plutôt positif. "On espère qu'il continuera sur ce chemin", poursuit Patrick Langlois. Un chemin construit sur "une certaine confiance, une capacité à la concertation, et aussi au pragmatisme".
Élu député de la première circonscription du Loir-et-Cher en 2017, Marc Fesneau l'avait quittée en 2018, après sa nomination au ministère des Relations avec le Parlement, laissant la place à Stéphane Baudu. Pour les législatives de 2022, il est à nouveau candidat, dans la même circonscription.